Stoppé par la préfecture, le chantier de construction du futur parking Vauban est à l’arrêt. Pour reprendre les travaux, la régie métropolitaine des Parcs d’Azur (RPA) va devoir relancer une procédure de consultation. Les services de l’État ont en effet émis des doutes sur la régularité de celle qui avait conduit à octroyer le gros œuvre au groupement Fayat pour 7,58 millions d’euros. Ce marché était, selon la préfecture, entaché « d’irrégularités substantielles ». Sans attendre que la justice administrative ne se prononce RPA a préféré annuler le marché. Son président, Gaël Nofri, reconnaissant que la régie avait suivi la mauvaise procédure de commande publique.

 

Mais l’histoire pourrait ne pas être finie. Du moins sur le plan judiciaire. Si l’annulation du marché par la régie métropolitaine a rendu caduque la saisine du tribunal administratif, ce pourrait désormais être à la justice pénale d’avoir à se pencher sur le dossier. L’élu écologiste Jean-Christophe Picard a en effet dégainé l’article 40 pour adresser un signalement au procureur de la République de Nice. Il n’est pas le seul. La conseillère municipale d’opposition Gaëlle Frontoni, proche d’Eric Ciotti, député et président de l’Union des Droites pour la République, a fait de même. L’avocat de cette élue qui siège également dans la majorité départementale, Hervé de Surville, explique cette démarche « du fait de soupçons d’irrégularités administratives et d’illégalités pénales ».