Par
Fabien Massin
Publié le
25 juin 2025 à 7h50
Il y a un an, en juin 2024, la Sanef (société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France), la société concessionnaire entre autres de l’autoroute A13, reliant Paris et la Normandie, a ouvert un centre de relations clients à Petit-Couronne, dans l’agglo de Rouen (Seine-Maritime). Une implantation qui s’inscrit dans le cadre du passage des autoroutes A13 et A14 en flux libre, c’est-à-dire avec la disparition des bonnes vieilles barrières à péage.
Parmi les objectifs de cette transformation, décidée par le ministère des Transports : une meilleure fluidité du trafic et une modernisation des moyens de paiement. Un an après l’ouverture du centre, la Sanef a présenté des chiffres montrant comment les automobilistes se sont adaptés (ou non) au nouveau dispositif.
Fini les embouteillages aux barrières de péage
Depuis juin 2024 sur l’A14 et décembre de la même année sur l’A13, fini les embouteillages aux abords des barrières de péage, les automobilistes passent désormais sous des portiques qui détectent leur présence. Et le paiement s’effectue en ligne ou via des points de vente agréés, chez un buraliste.
« Depuis la mise en place du flux libre, nous avons enregistré 54 millions de passages sous les portiques par 3,2 millions de clients différents, des chiffres conformes à ce que nous attendions », informe Vincent Fanguet, directeur de l’exploitation et de l’expérience client à la Sanef.
Parmi ces automobilistes, la Sanef a enregistré un taux de « paiements spontanés » — les clients payant d’eux-mêmes et dans les temps, sous 72 heures — de 94 %. « C’est un taux satisfaisant Une part importante des paiements se fait via un badge de télépéage, système avec lequel l’automobiliste n’a rien à faire, le paiement se fait automatiquement. »
« Le taux de télépéage progresse, il représente deux tiers des passages la semaine et la moitié le week-end, indique Vincent Fanguet. Il y a un effet flux libre, notamment parce que les clients ne peuvent plus payer avec leur carte Total comme c’était le cas auparavant aux péages. Des professionnels choisissent ainsi de basculer au télépéage. »
D’autres payent en ligne, 1 million de comptes ont été créés sur le site de la Sanef. Ils payent soit au trajet, soit en associant leur carte bancaire à leur compte, le prélèvement est ainsi automatique. Mais cela ne marche que sur le réseau Sanef, contrairement au badge télépéage.
Pour ceux qui ne veulent pas payer en ligne, ils peuvent se rendre dans chez un point de vente du réseau de paiement Nirio (par CB ou espèces) chez un buraliste.
Des majorations de 10 et 90 euros
Si le montant n’est pas réglé dans les 72 heures, théoriquement une majoration de 10 euros est appliquée. La société, qui a accès au fichier des cartes grise, en informe alors l’automobiliste par courrier. Actuellement, pour les automobilistes dont c’est le premier passage sur le réseau, la Sanef donne quelques jours de plus pour régler la facture sans majoration.
Après relances et si le règlement n’a pas été effectué, la majoration passe à 90 euros. Au bout du compte, si l’automobiliste ne paye toujours pas, le dossier est transmis au tribunal de police. Avec à la clé une amende forfaitaire de 370 euros à verser au Trésor public (et non à la Sanef).
Des agents des ex-barrières de péage en reconversion
Pour accompagner le passage en flux libre de l’A13 et l’A14, la Sanef a ouvert plusieurs centres de relation client : à Petit-Couronne, le plus important, mais aussi Montesson (Yvelines), Pont-L’Évêque (Calvados) et Cambrai (Nord). Ils emploient 250 personnes, dont beaucoup d’anciens employés des péages physiques, qui ont été formés à d’autres métiers : opérateur revue d’image, conseiller relation client, conseiller réclamation. Ils reçoivent des appels de gestionnaires de flottes automobiles, de loueurs de véhicules, de particuliers qui font des réclamations ou veulent être aidés dans leurs démarches, etc. Ils effectuent également des vérifications de paiement en visionnant les images prises au niveau des portiques, et le cas échéant, des agents assermentés constatent les infractions.
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