C’est inédit. Mercredi 14 mai, Delphine Ernotte a été élue pour
un troisième mandat à la tête de France Télévisions. C’est la
première fois qu’une femme occupe ce poste, la première fois
qu’elle est réélue et la première fois qu’un directeur fait autant
de mandat.

Mardi 24 juin, elle était invitée sur le plateau de Quotidien.
L’occasion pour elle de faire le point sur de nombreux sujets,
comme
l’embrouille entre Patrick Cohen et Rachida Dati
, ou encore

la nomination de Léa Salamé à la tête du 20h.
Mais à peine
arrivée dans le talk-show, l’invitée de Yann Barthès lui a imposé
une fin de non-recevoir. La scène est loin d’être passée
inaperçue.

Delphine Ernotte réagit face à Yann Barthès sur Quotidien

Ce soir-là, Delphine Ernotte a reçu une accueil plutôt
chaleureux de la part du public et de Yann Barthès : “Vous êtes
la grande patronne de France Télévisions, on avait envie de vous
entendre car le service public est un trésor national et que ce
trésor il est de plus en plus attaqué”, commence l’animateur,
avant de lancer : “Vous êtes dans une émission d »une chaîne
privée du groupe TF1. Je crois que c’est votre tout premier
talk-show aussi.” Elle affirme que c’est son premier
plateau
, car par déontologie, elle ne peut pas se rendre
sur une chaîne dont elle est la présidente : “Je ne
peux pas aller sur une chaîne de service public
par
déontologie. Vous imaginez un journaliste de service public qui
interroge la patronne ? Donc heureusement que vous
m’invitez
”.

Yann Barthès lui propose alors de faire le jingle de France
Télé, celui où les animateurs et journalistes posent une main sur
l’écran, et qu’une onde se produit. Il commence alors à lui
expliquer le processus : “Tout simple ! Si vous voulez que je
vous le montre…”, elle le coupe et explose de rire :
Non ça va, je le tiens le jingle”. Et
effectivement, c’est un sans faute.

Nouveaux défis pour Delphine
Ernotte

Il faut dire que Delphine Ernotte connaît ce jingle par cœur,
puisqu’elle est à la tête de France Télévisions depuis 2015. Depuis
son arrivée, beaucoup de changements se sont opérés. Par exemple,
en 2021, elle s’est engagée à ce que 30 % des productions soient
réalisées par des femmes. Sur le plan de l’information,
elle a réorganisé France 3 avec un maillage
territorial renforcé, et en multipliant les éditions locales Côté
programmation, elle a beaucoup soutenu la création
française,
notamment via France 4.

À peine réélue, plusieurs défis la guettent. Sous pression des
finances publiques, elle doit absorber une coupe de près de 75
millions d’euros en 2025. Ensuite, elle doit défendre le service
public, alors que la création potentielle d’un
holding regroupant Radio France, Ina et France Médias Monde,

sont aussi au centre des discussions.