Alors que l’Assemblée nationale a voté la suppression des ZFE via un article glissé dans le projet de loi de simplification de la vie économique, mais qu’il reste encore le Sénat et le Conseil Constitutionnel à convaincre, la Métropole de Lyon a fait comme si cette actualité n’existait pas.

A l’occasion du conseil métropolitain en ce début de semaine, les élus écologistes ont fait voter des aides ZFE, avec une délibération permettant la mise en place d’aides à l’acquisition de véhicules peu polluants, des subventions d’équipement aux particuliers, aux micros-entreprises et aux petites et moyennes entreprises en cas d’application de la ZFE. Une délibération qui a été adoptée par 129 voix pour et une contre. « Un vote formel » pour le président de la Métropole, Bruno Bernard.

Les aides pourraient atteindre 5000 à 13 000 euros et pourraient être attribuées pour l’acquisition de véhicules poids lourds et de véhicules utilitaires légers destinés au transport de marchandises utilisant une motorisation 100 % gaz naturel pour véhicules ou gaz naturel liquéfié, 100 % électrique ou 100 % hydrogène, neufs ou d’occasion.

« Nous sommes en négociation avec ce gouvernement. L’article de la loi Climat et résilience n’est pas respecté, il indique que l’État doit aider les ménages à changer de véhicules tout particulièrement dans les ZFE. Nous avons depuis le 1er janvier une obligation de l’État d’interdire les véhicules Crit’Air 3 à Lyon parce que nous avons un mauvais taux d’oxyde d’azote. Malgré tout, globalement la qualité de l’air s’améliore depuis dix ans, le taux sur le périphérique a été divisé par deux. Interdire les Crit’Air 2 n’a jamais été un totem. Mais ce qui est indispensable c’est de parvenir au seuil réglementaire européen en 2030, il faut alors encore diviser par deux le taux actuel de dioxyde d’azote », a réagit Bruno Bernard.