Le parapluie nucléaire franco-britannique peut-il protéger l’Europe? « Vous ne pouvez pas avoir de garantie ultime »

Le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte, également cité, s’est « vivement félicité » de cette annonce, qui apporte selon lui une « nouvelle contribution britannique solide à l’Otan ».

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Dans une ère d’incertitude radicale où nous ne pouvons plus considérer la paix comme acquise, mon gouvernement investit dans la sécurité nationale. »

Dans la mer et maintenant dans les airs

Depuis la fin de la Guerre froide, la dissuasion nucléaire britannique dans le cadre de l’Alliance atlantique était uniquement assurée par les sous-marins de la Royal Navy. À cette époque, « il n’y avait plus vraiment d’intérêt pour les armes nucléaires tactiques en Europe, car la menace avait disparu », explique à l’AFP Héloïse Fayet, spécialiste du nucléaire à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Cette annonce illustre selon elle « la poursuite de la renucléarisation de l’Europe, le retour du besoin d’armes nucléaires et le renforcement de la dissuasion de l’Otan, face à un adversaire qui est la Russie », en guerre depuis trois ans avec l’Ukraine.

Theo Francken au Bourget : « Avec les frappes d’Israël en Iran, on voit que le F-35 est largement supérieur aux autres avions »

Ces avions de chasse F-35A du constructeur américain Lockheed Martin sont une variante des F-35B déjà utilisés par le Royaume-Uni, à la différence qu’ils peuvent être équipés d’ogives nucléaires en plus de transporter des armes conventionnelles. L’acquisition « d’au moins douze » de ces chasseurs constituait une demande de longue date de l’armée de l’air britannique.

« Dans une ère d’incertitude radicale où nous ne pouvons plus considérer la paix comme acquise, mon gouvernement investit dans la sécurité nationale, en veillant à ce que nos forces armées disposent de l’équipement dont elles ont besoin », a souligné Keir Starmer.