L’Otan retient son souffle. À La Haye, le scénario catastrophe est que Donald Trump remette en cause la solidité de l’article 5, assurance-vie de la défense européenne face à Moscou. «Une attaque sur l’un est une attaque contre tous», a rappelé Mark Rutte, le secrétaire général de l’Otan, en introduction, avant que les portes ne se ferment. Comme chaque année, le communiqué final, exceptionnellement court pour éviter tout sujet qui fâche, avec cinq paragraphes serrés sur une page, était dès hier soir rédigé et validé par tous les pays membres, et ne devrait plus bouger. Les points principaux sont la solidarité entre les 32 nations face à une potentielle attaque, un accord sur l’augmentation des dépenses militaires, de 2% du PIB de chaque pays à 5% (dont 1,5% de dépenses civiles pouvant servir à la défense nationales), d’ici une dizaine d’années. Le soutien à l’Ukraine face aux menaces russes s’y trouve également, un point très important pour les Européens, et auquel Donald Trump était encore il y a peu opposé. Par Laurence Defranoux.