Les week-ends difficiles s’enchaînent pour Brad Binder. À terre en France, loin du top 10 en Grande-Bretagne et de nouveau à terre en Aragón, le pilote KTM a certes pris une neuvième place plus satisfaisante en Italie, mais il était loin du niveau espéré, à 19″377 sur la ligne d’arrivée.

La veille, il n’était pas allé plus loin que le premier virage dans le sprint mais il avait pris avec un certain détachement le contact qui l’avait envoyé vers Johann Zarco. Au terme de la course principale, Binder était surtout frustré par le sentiment de n’avoir fait que de la figuration.

« C’est sympa de voir l’arrivée mais je ne suis pas là pour ça », a-t-il résumé. « La neuvième place n’est pas ce que je veux, en aucun cas. Je sentais qu’il fallait que je sois au moins en mesure de suivre certains devant moi, et je n’avais rien pour le faire. C’était difficile, très, très difficile. »

Brad Binder a passé une grande partie de sa course avec Pedro Acosta, dans son sillage puis devant lui, avant de céder de nouveau dans la dernière partie, pour finalement franchir la ligne d’arrivée 0″028 plus tard que son coéquipier. Il a constaté que l’Espagnol était lui aussi en difficulté sur la KTM.

« En suivant Pedro, j’ai vu qu’il avait plus de mal que moi en étant complètement sur l’angle. Je voyais qu’il essayait beaucoup de choses, parfois freiner plus tard, parfois essayer de rester sur l’élan… On se promenait ensemble, malheureusement, on n’était pas aussi rapides que ce que l’on aurait voulu. C’était difficile en piste. C’était une course longue, au cours de laquelle il fallait être extrêmement prudent parce que je sentais que l’avant pouvait m’échapper à tout moment. »

Brad Binder, Red Bull KTM Factory Racing, Pedro Acosta, Red Bull KTM Factory Racing

Brad Binder et Pedro Acosta

Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Ces problèmes étaient déjà gênants en qualifications. Binder a dû composer avec un avant récalcitrant, ce qui l’a contraint à une élimination en Q1 et à une décevante 15e place sur la grille de départ : « Je m’attendais à être vraiment bon [en qualifications]. Au moment d’attaquer, j’ai eu un énorme chatter. J’ai eu du sous-virage et un énorme chatter de l’avant. »

« Je pensais qu’on avait trouvé quelque chose pour y remédier [vendredi] mais c’est comme si on avait une fenêtre, et ça fonctionne super bien ou [pas du tout]. C’est assez gros, on a d’assez gros mouvements sur l’avant. Il faut essayer d’élargir un peu la fenêtre. Sinon, tout le reste va bien. »

Surtout content d’avoir vu l’arrivée

Dimanche, Binder s’est hissé au 11e rang dans le premier tour et a ensuite pu prendre l’avantage sur Fermín Aldeguer et Fabio Quartararo, mais sa remontée s’est arrêtée là, si ce n’est les quatre petits tours passés devant Acosta. Ses difficultés avec l’avant de sa moto étaient encore très gênantes.

« J’ai vraiment, vraiment eu du mal avec l’avant dernièrement. Dès que j’essaie de piloter avec mes habitudes, je perds l’avant. Il faut que je sois très doux et ça joue vraiment contre mon pilotage normal. Je dois être extrêmement doux, freiner à l’entrée sans glisser, parce que si on a quoi que ce soit qui fait que ça revient ou pousse l’avant, je perds l’adhérence, donc c’est quelque chose qui m’a vraiment fait souffrir récemment. Je dois progresser. »

« Sincèrement, c’était une course longue », a résumé Binder. « J’en attendais vraiment plus de ma part en course. C’était dur. Il n’y avait pas de grip, ni à l’avant ni à l’arrière. La course a été très lente par rapport à mes attentes. Je pensais qu’on pourrait au moins faire les chronos des EL1 mais le niveau d’adhérence était tellement faible qu’il fallait rouler super calmement, super doucement… C’était une course très, très difficile. J’ai vraiment eu du mal dans cette course et je suis content d’avoir vu l’arrivée. »

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Vincent Lalanne-Sicaud

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