Voilà soixante ans qu’il était là, solidement posé sur d’imposantes poutres métalliques qu’il allait falloir remplacer. Plutôt que de retaper son parking Vilaine, la ville de Rennes a choisi de le démolir afin de redécouvrir son fleuve. A partir du mois d’octobre, un chantier d’ampleur démarrera pour casser cette épaisse dalle surplombant l’eau de la Vilaine. Mais que faire de tous ces gravats ? Et comment éviter que les matériaux démolis ne tombent dans l’eau ?

La solution a été trouvée avec l’aide de l’entreprise de travaux publics Charier. Cette dernière va créer une ouverture pour y passer une pelle de cinquante tonnes, qui sera posée sur des caissons flottants. C’est cette imposante machine qui viendra grignoter l’épaisse dalle sur une longueur de 250 mètres. Un chantier énorme qui nécessitera l’évacuation d’environ 6.000 tonnes de béton, prévient la ville dans un communiqué. Plutôt que de l’évacuer par camion, la municipalité de Nathalie Appéré a opté pour un transport sur l’eau, grâce à de multiples bateaux. Ces barges seront chargées d’évacuer les gravats jusqu’au site de traitement de Charier, situé à quatre kilomètres de là. Des bétons qui pourront être recyclés dans d’autres chantiers.

Le choix d’une évacuation par la rivière devrait permettre de limiter les nuisances liées aux allers-retours des camions et baisser l’empreinte carbone de ce chantier. La déconstruction devrait prendre sept mois et coûter un peu plus de deux millions d’euros. Quant au chantier dans sa globalité, il est évalué à environ 29 millions d’euros et devrait s’étaler sur trois ans, incluant la refonte totale de la place de la République. A noter que le parking de 249 places fermera le 31 août. La fin d’une époque.