DÉCRYPTAGE – Le revirement spectaculaire du président américain sur sa politique commerciale, mercredi, n’a même pas rassuré les milieux économiques, qui craignent davantage l’incertitude que les droits de douane eux-mêmes.
Une politique commerciale erratique. Mercredi 9 avril, Donald Trump a suspendu pour trois mois – sauf pour la Chine – les droits de douane «réciproques» qu’il avait lui-même mis en place il y a tout juste une semaine. En parallèle de cette volte-face spectaculaire, la Maison Blanche augmente chaque jour un peu plus le montant des surtaxes imposées à la Chine. Elles s’élevaient à 145% vendredi mais n’étaient encore que de 54% la semaine dernière, avant de passer à 104% puis 125% et finalement disparaître ce samedi en ce qui concerne les smartphones et les ordinateurs. Qu’en sera-t-il demain ? Et après-demain ? Les décisions du président américain sont plus que jamais illisibles pour les observateurs.
Résultat, le sursis de 90 jours accordé au reste du monde a été accueilli avec fébrilité par le monde économique. «Soulagés ? Ce n’est pas le bon mot», résume auprès de l’AFP Emmanuel Guichard, délégué général de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), très dépendants du marché américain. «Ce que déteste le plus le business, c’est l’imprévisibilité. Or Trump change de discours tous les jours», poursuit-il. «On a à peine le temps d’imaginer l’effet des droits de douane sur l’économie que Trump revient déjà sur sa décision», déplorait dernièrement Olivier…
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