Les défenseurs de ce programme, baptisé PAWS, affirment qu’il contribue à combler une lacune critique malgré son budget relativement modeste de 3 millions de dollars : de nombreux refuges pour victimes de violences conjugales n’autorisent pas les personnes à emmener leurs animaux de compagnie, ce qui peut dissuader les victimes de quitter leur agresseur ou les inciter à y retourner, selon une enquête menée par l’Urban Resource Institute (URI) et la National Domestic Violence Hotline.
« Les femmes victimes de violence ne partiront pas, elles ne peuvent pas partir si elles abandonnent leurs animaux de compagnie », a alerté Lauren Schuster, vice-présidente des affaires gouvernementales chez URI, un prestataire de services new-yorkais spécialisé dans les violences conjugales, qui a milité pour la création de PAWS.
« Les animaux de compagnie sont souvent la seule source d’amour
des victimes »
« Les animaux de compagnie sont souvent la seule source d’amour qu’une survivante possède lorsqu’elle est victime de violences conjugales, souligne Lauren Schuter, citée par Mother Jones. Nombre d’entre elles quittent leur agresseur, sans plus que leurs vêtements, leurs enfants et leurs animaux de compagnie, et les voir obligées de prendre la décision d’abandonner leurs animaux est insupportable. »
Aujourd’hui, seulement certains refuges acceptent les animaux de compagnie, et ce, grâce à des financements privés et à d’autres subventions gouvernementales obtenues par l’organisation (le PAWS, Ndlr), rappellent les associations.