L’avenir du Premier ministre se retrouve, une nouvelle fois, entre les mains du Rassemblement national. Invoquant le refus de François Bayrou de s’en remettre au Parlement, comme il l’avait promis, après l’échec du «conclave» sur les retraites, les députés socialistes vont déposer une motion de censure, a annoncé, mardi 24 juin, leur chef de file, Boris Vallaud.

Le locataire de Matignon sera donc visé par une huitième motion de censure en un peu plus de six mois, à laquelle les élus PS vont donc ajouter leur voix, après l’avoir refusé ces derniers mois.

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Mais même si l’ensemble des députés roses votent en faveur de la censure, ce qui n’est pas encore certain, les suffrages de l’ensemble des députés du Nouveau Front populaire ne constituent pas une majorité suffisante pour la faire adopter. Pas plus qu’avec l’ajout du groupe centriste Liot et des non-inscrits.

Pour passer la barre des 289 voix et la majorité absolue à l’Assemblée nationale, il faudrait forcément l’appui des parlementaires du Rassemblement national, ce qui est loin d’être acquis, les responsables du parti d’extrême droite ayant jusqu’ici déclaré que le sujet des retraites n’était pas pour eux un motif pour faire vaciller l’exécutif. Jusqu’à preuve du contraire.

La motion de censure, quand elle aura été officiellement déposée, sera examinée sous 48 heures par l’Assemblée nationale.