Nichée dans les collines verdoyantes au-dessus de Cannes, dans une enclave résidentielle prisée connue sous le nom de Basse Californie, la Villa Nicky domine la Méditerranée scintillante avec une sérénité presque cinématographique. Lorsque l’architecte Jerry Pellerin a découvert le site pour la première fois – une ancienne écurie et des logements du personnel du domaine voisin – il a ressenti une connexion immédiate. « Je voulais vivre les pieds dans l’eau », dit-il. L’endroit lui a offert ce sentiment instantanément.
Le cofondateur de Caprini & Pellerin, une agence d’architecture et de design multidisciplinaire basée à Cannes, a entamé la rénovation en 2019. Mais il a fallu du temps avant que la maison soit enfin prête à accueillir ses occupants. Entre le lancement d’un vaste projet de restauration hôtelière – la transformation du Palm Beach Cannes – et le déménagement du siège de l’agence, son projet personnel a dû patienter. Concevoir sa propre maison en tant qu’architecte, « c’est très compliqué ».
Jerry Pellerin (à gauche) et Kevin Caprini, cofondateurs de Caprini & Pellerin.
D’une superficie de 180 mètres carrés, la Villa Nicky se déploie verticalement sur quatre étages. L’entrée se fait depuis la rue, par une porte discrète et un puits de lumière naturelle qui offrent un accueil paisible. Un étage plus bas se trouve la suite principale, suivie de l’espace de vie principal, où le salon ouvert s’étire jusqu’à une grande terrasse en travertin et une piscine. Derrière : la cuisine, des rangements et une salle d’eau pour les invités. Encore un niveau en dessous, un studio est dissimulé sous la piscine. Construite à flanc de colline, la maison a posé quelques défis logistiques – « on ne peut même pas garer un camion à l’extérieur », note Jerry Pellerin – mais cette contrainte lui a aussi permis d’imaginer une expérience architecturale unique, qui descend à travers les strates du terrain.
L’architecte partage l’espace avec sa femme, leur jeune enfant et le chien de la famille. Pour eux, la Villa Nicky est plus qu’une maison : c’est une retraite, un sanctuaire, un endroit où la frontière entre intérieur et extérieur s’estompe presque complètement. « J’ai toujours su ce que je voulais », explique-t-il. « J’ai eu la chance de trouver un lieu qui m’a permis de l’exprimer. »
L’aménagement paysager est l’œuvre d’Oliva Degroise.
La porte d’entrée, en aluminium moulé d’une seule pièce, joue un rôle important. Là encore, le sol en travertin crée une transition fluide entre l’extérieur et l’intérieur.
Le salon principal est dominé par une grande bibliothèque sculpturale en céramique, dont l’étagère accueille des œuvres de l’artiste Olivia Cognet. Le mobilier est vintage, avec une table basse signée Pradier-Jeauneau. Le grand canapé encastré, réalisé sur mesure par Caprini & Pellerin, mêle pin et béton.