« Cette réforme simplifie, sécurise et modernise le titre-restaurant, auquel tous les Français sont attachés », a indiqué la ministre dans un entretien au Parisien mis en ligne mercredi.

Nés à la fin des années 1960 en France, les titres-restaurant sont utilisés aujourd’hui par plus de cinq millions de salariés pour régler des repas et des courses alimentaires chez quelque 244.000 commerçants.

La réforme, en gestation depuis deux ans, mais retardée par les changements de gouvernement, doit permettre de moderniser le système tout en « incitant davantage à la consommation », a indiqué le ministère à l’AFP.

La forme qu’elle prendra (projet ou proposition de loi) n’est pas encore arrêtée ni son calendrier, le ministère souhaitant qu’elle soit débattue avant fin 2026.

Le point le plus sensible était l’utilisation des tickets pour régler toutes les courses alimentaires en supermarché (sauf l’alcool, les confiseries, les produits infantiles et les aliments animaliers), un dispositif temporaire lancé en 2022 et prorogé chaque année depuis. 

Il est actuellement en vigueur jusqu’à fin 2026 et son dernier renouvellement avait été un peu chaotique, le calendrier parlementaire ayant été bousculé par la censure du gouvernement.

Critiqué par les restaurateurs qui y voient un manque à gagner, chiffré à plus d’un milliard d’euros sur deux ans par la principale organisation du secteur, l’Umih, le dispositif est très populaire auprès des salariés.

Pour le gouvernement, il s’agit « d’encourager la consommation et de répondre aux nouveaux usages », avec 6 Français sur 10 qui apportent leur repas fait maison sur leur lieu de travail. Sans parler de la généralisation du télétravail.

Pour inciter à la consommation, il ne sera plus possible de prolonger la validité des titres au-delà d’un an.

Le plafond quotidien, fixé à 25 euros, reste inchangé, mais l’utilisation sera possible tous les jours de la semaine, y compris le dimanche, sauf les jours fériés, et dans toute la France (aujourd’hui elle est limitée aux départements limitrophes du lieu de travail).

La dématérialisation, prévue pour 2027, doit permettre de simplifier les démarches des commerçants et de faire baisser les frais qu’ils payent aux émetteurs tandis que les employés pourront régler au centime près.

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