Alors que le sommet de l’Otan n’a pas, contrairement aux années précédentes, condamné directement l’agression russe contre l’Ukraine, Kiev se tourne ce jeudi 26 juin vers le sommet de l’Union européenne. Bruxelles a déjà fourni 150 milliards d’euros à l’Ukraine, dont 1/3 en aide militaire, et les sanctions sur la Russie ainsi que le processus d’éventuels pourparlers de paix devraient être au programme. Mais du côté de Kiev, la préoccupation première est celle de la défense du pays.

Avec notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze

Sur le volet diplomatique, l’Ukraine fait face à une semaine déterminante. La rencontre de Volodymyr Zelensky avec Donald Trump lors du sommet de l’Otan a permis à Kiev de garder espoir quant à de possibles livraisons de systèmes de défense anti-aériens Patriot, dont le pays a grandement besoin pour faire face aux frappes russes meurtrières et quotidiennes.

Mais le président ukrainien avait déjà annoncé il y a quelques jours la nécessité d’une nouvelle stratégie pour son pays : face aux limitations budgétaires de certains alliés de l’Ukraine, aux atermoiements d’autres et à de possibles inconnus quant à la livraison d’équipement déjà promis, l’Ukraine souhaite développer le plus rapidement sa propre production d’armements.

Kiev propose non seulement des achats d’équipement à l’étranger, mais aussi l’établissement de partenariats pour la production qui lui permettrait d’exporter son expertise, notamment en matière de drones et d’artillerie, auprès de ses partenaires européens qui se sont engagés aux Pays-Bas à augmenter leur budget défense pour atteindre les 5% de leur produit intérieur brut.

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