En Ukraine, on compte plus de 1,2 million de vétérans, des hommes et femmes revenus du front et souvent qui ne sont pas indemnes, physiquement ou psychologiquement. Face aux besoins croissants en matière de thérapie, le pays développe, autant que possible, les méthodes pouvant alléger les souffrances de ceux qui ont vu le pire. L’une des thérapies expérimentales mises en œuvre est celle de l’utilisation médicale de la kétamine.

Avec notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze

Le docteur Matrenitsky est à la tête de l’une des quatre cliniques à expérimenter la thérapie par la kétamine à travers l’Ukraine. Souvent confronté aux préjugés face à l’utilisation de psychédéliques à des fins thérapeutiques, il en explique les vertus, notamment pour les vétérans.

« D’un côté, ils ne veulent pas parler de leurs traumatismes, ils disent “je suis un combattant, je dois tenir bon”, et ils ne veulent pas croire que la thérapie peut les aider. Mais un état de conscience modifié peut atténuer ces idées, et la personne peut s’exprimer ouvertement, accepter une psychothérapie… », indique le docteur Matrenitsky.

« C’est comme faire une thérapie avec soi-même »

Olesya, une vétérane revenue du front avec un syndrome post-traumatique, s’est tournée vers la thérapie par la kétamine après avoir justement tenté sans succès de soigner sa dépression par la psychothérapie.

Lire la suite sur RFI