SR. Deux lettres majuscules. Mystérieuses, aussi, pour une bonne partie de la population. Pour peu qu’on s’intéresse d’assez près aux faits divers, la Section de recherches est, pourtant, un élément récurrent de cet univers. Mais derrière ce langage commun, il y a surtout un monde inconnu.
La Provence a eu le privilège d’y pénétrer, à Marseille, à la caserne Donadieu, où est basée la Section de recherches de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Son commandant, le colonel Christophe Berthelin, a pris le temps de nous guider, distillant, au cours d’un long entretien, des explications précises et détaillées sur le fonctionnement général et l’état d’esprit propre à un enquêteur de la SR animé, tout à la fois, par une curiosité intellectuelle, le sens de la méthode et de la rigueur.
Sans oublier une inaltérable pugnacité nécessaire au suivi de dossiers au long cours qui vont, parfois, se résoudre sur un infime détail.
« Chez nous, il y a, bien évidemment, une espèce de goût de la chasse », image le colonel Berthelin à la tête d’un effectif de 107 militaires, le plus conséquent de France dans une région particulièrement criminogène. Il se répartit en sept divisions opérationnelles et une d’appui.
Chacune d’entre elles fait référence à un contentieux particulier, parmi lesquels la criminalité organisée, la corruption, l’escroquerie (usurpation d’identité, fraudes à la carte bancaire…), les dispositifs mafieux, la cyber-délinquance, les atteintes à personne (homicides) ou aux biens (vols sériels ou à main armée). À chaque spécificité, ses spécialistes. Dans chacune de ces divisions thématiques, on trouve des enquêteurs qualifiés.
Un haut niveau de formation