S’ils ont réussi, à la surprise générale, à rester unis depuis 2022 face à la Russie, les Vingt-Sept se sont dispersés façon puzzle sur le dossier moyen-oriental. En effet, les Etats membres sont à peu près en désaccord sur tout, que ce soit sur la «guerre des douze jours» entre Israël et l’Iran, sur le conflit à Gaza, sur l’avenir de la Palestine et même sur la menace que représente l’islamisme politique. Résultat, l’UE en est réduite à regarder les missiles voler et les victimes s’accumuler en invoquant, en vain, les mânes d’une «solution diplomatique», comme elle va le faire à l’issue du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement qui se réunit les jeudi 26 et vendredi 27 juin à Bruxelles.
On se pince lorsqu’on entend l’Elysée affirmer crânement que ce sommet va montrer que «l’Union européenne, qui avance sur son agenda de défense et de souveraineté, joue son rôle dans le monde et apporte des réponses aux crises». Certes, l’UE a décidé