Un détail au bout des doigts peut trahir un cancer du poumon, voici le test à faire immédiatement

Il suffit de coller ses deux pouces pour en avoir le cœur net. Un geste anodin, presque enfantin, qui peut pourtant révéler un signe silencieux d’un cancer parmi les plus redoutés. Le cancer du poumon, souvent discret à ses débuts, s’accompagne parfois d’un indice physique visible au bout des doigts : un changement subtil que beaucoup ignorent, mais que les médecins connaissent bien.

Ce phénomène s’appelle l’hippocratisme digital, et il concerne environ 35 % des personnes atteintes d’un cancer du poumon. Ce chiffre, rapporté par le Daily Mirror et relayé par plusieurs sources médicales, interpelle : s’il ne constitue pas un diagnostic en soi, il peut en revanche alerter ceux qui prennent le temps d’observer leur corps. En France, plus de 46 000 nouveaux cas de cancer du poumon ont été recensés en 2018 selon l’Institut national du Cancer. Un mal souvent découvert trop tard, précisément parce qu’il se manifeste de manière insidieuse.

Comment faire le test des pouces chez soi

Le test est simple. Placez vos deux pouces face à face, ongle contre ongle. Observez entre les deux cuticules. Un petit espace en forme de losange doit apparaître. Si c’est le cas, tout semble normal. Mais si cet espace manque, cela peut traduire un épaississement des tissus sous l’ongle, signe d’un hippocratisme digital.

Ce phénomène, loin d’être douloureux, évolue en trois étapes :

  • la base de l’ongle devient molle ;

  • la peau autour prend un aspect brillant ;

  • l’ongle se recourbe vers le bas, vu de profil.

Le gonflement peut concerner plusieurs doigts à la fois, souvent de manière symétrique. Ce détail physique, bien que discret, mérite une attention particulière chez les personnes à risque – fumeurs, antécédents familiaux, ou exposition prolongée à des polluants.

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Collez vos pouces face à face : l’absence d’un petit espace en losange pourrait signaler un signe discret du cancer du poumon.

D »autres signes du cancer du poumon qui doivent alerter

L’hippocratisme digital n’est pas exclusif au cancer du poumon, mais il en fait partie des symptômes potentiels, notamment dans les formes avancées. D’autres signaux peuvent compléter ce tableau clinique, parfois trop tardivement repérés :

  • une toux persistante, parfois avec du sang ;

  • des douleurs thoraciques ou dorsales inexpliquées ;

  • une fatigue inhabituelle ou une perte de poids rapide ;

  • un essoufflement anormal, ou une respiration sifflante ;

  • des infections pulmonaires répétées.

Parfois, des signes plus rares apparaissent : voix modifiée, paupière affaissée, ou encore troubles de la déglutition. Pris isolément, aucun de ces symptômes ne permet de conclure à un cancer. Mais leur association, et surtout leur persistance, doit pousser à consulter.

Quand faut-il s’inquiéter et consulter un médecin ?

Observer un changement au bout des doigts, aussi subtil soit-il, ne suffit pas à poser un diagnostic. Mais ce test des pouces peut servir de point de départ à une vigilance accrue, en particulier s’il s’ajoute à d’autres anomalies. Seul un médecin est en mesure d’évaluer ce signe dans son ensemble, d’en rechercher l’origine, et d’écarter ou confirmer une maladie sous-jacente.

Loin de remplacer un examen clinique, ce geste simple peut devenir un réflexe utile, notamment chez les personnes les plus exposées. Dans un contexte où le dépistage précoce reste rare, chaque petit indice peut faire la différence. Mieux vaut un doute exploré qu’un signal ignoré.

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L’hippocratisme digital, visible sur les ongles, touche jusqu’à 35 % des patients atteints de cancer du poumon sans qu’ils le sachent.