L’économie russe s’essouffle, trois ans après le début de la guerre en Ukraine. Si elle avait fait preuve en 2023 et 2024 d’une résilience inattendue face aux sanctions prises par les Occidentaux depuis 2022 – année du début de l’offensive lancée par Moscou -, la conjoncture a changé depuis quelques mois. La croissance a ralenti au premier trimestre à 1,4 %, son niveau le plus faible depuis les trois premiers mois de 2023, selon des chiffres officiels, et les perspectives sont moins bonnes que l’an passé. Faisant ainsi pointer le risque de voir cette tendance s’installer durablement.

Vendredi, Vladimir Poutine a, d’ailleurs, affirmé que son pays ne devait « en aucun cas entrer en récession », sur fond de ralentissement de l’économie. « Certains spécialistes et experts pointent du doigt des risques d’une stagnation et même d’une récession. Nous ne devons le permettre en aucun cas », a déclaré le président russe, lors d’un discours au forum économique de Saint-Pétersbourg. Croissance, inflation, déficit budgétaire, La Tribune revient sur les indicateurs qui montrent un ralentissement de l’économie russe.