Les habitants du 12, square de Galicie, dans le quartier du Blosne à Rennes, ont vécu une nuit dont ils se souviendront toute leur vie. Vers 23 h 45, mercredi 25 juin 2025, certains habitants des 40 logements de cet immeuble de onze étages ont été alertés par des odeurs de fumée et de gaz. « Je venais de sortir les poubelles et j’ai senti une forte odeur de brûlé », raconte Charaf, qui vit au 6e étage. Un étage plus haut, un incendie s’est déclaré dans un compteur à gaz. « Avec certains voisins, on est allé prévenir tous les habitants de l’immeuble dans les étages. J’ai eu le temps de partir, mais j’ai eu peur pour mes voisins du 7e étage.»
Une vingtaine de personnes légèrement intoxiquées
Près de 40 sapeurs pompiers sont alors intervenus pour maîtriser l’incendie et évacuer la quasi-totalité des habitants. Au total, une vingtaine de personnes ont été légèrement intoxiquées par les fumées et sept d’entre elles ont été transportées en urgence relative sur les centres hospitaliers les plus proches.
Ce jeudi matin, l’extérieur de l’immeuble ne porte presque plus les stigmates de ce qui s’est passé dans la nuit. A l’intérieur en revanche, l’odeur de brûlé est toujours bien présente, surtout autour du 7e étage, où la fumée a couvert les murs de noir. Dans la matinée, les experts étaient sur place pour évaluer les dégâts et tenter de définir les circonstances de cet incendie.
Au 7e étage, la fumée a noirci les murs du palier. (Photo transmise au Télégramme)
Charaf, lui, fait, comme la veille au soir, le tour des appartements. « Je vais voir si tout le monde va bien. C’est normal de s’aider. » Pour lui, qui a pu réintégrer son logement à 3 h 30 du matin, la nuit a été courte. Pour les autres habitants aussi. « J’ai été prévenu par des habitants qui ont tapé à ma porte pour me dire de sortir. Il y avait de la fumée dans tout le bâtiment et une forte odeur de gaz, confie Rojda, résidente du 1er étage. J’ai eu peur au début, puis on a relativisé. »
Catherine, au rez-de-chaussée, a, elle, été alertée par « les cavalcades dans les escaliers. Ça ne nous a pas affolés dans un premier temps, puis un jeune homme est arrivé et m’a lancé : « Il y a le feu, il faut sortir ». » Pour Zabibo, mère de trois jeunes enfants, dont un bébé de cinq mois, la nuit a été blanche. « Ma fille de six ans a beaucoup pleuré. On a tapé à la porte, je suis sortie en vitesse sans prendre le temps de mettre des chaussures. Quand on est rentré, on a eu beaucoup de mal à dormir. C’était traumatisant pour eux. » Dans la nuit, tous les habitants de l’immeuble ont pu réintégrer leur logement, exceptés ceux du 7e étage, qui ont été relogés.