Par

Léa Pippinato

Publié le

26 juin 2025 à 13h29

Rue Montpelliéret, derrière les murs sobres du musée Fabre, une vitrine haute en couleurs attire les passants. À l’intérieur, une explosion de matières et de savoir-faire : résine, crochet, céramique, coton bio, polymère. Ce lieu n’est autre que la boutique éphémère des Talentueuses. Tout est parti de rencontres, au fil des événements. Sur les marchés de créateurs, dans les boutiques partagées, entre le Gard et l’Hérault. 

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Les sept femmes ne se connaissaient pas au départ, mais ont noué des liens autour d’un socle commun : la passion de l’artisanat et l’envie de mutualiser les forces. « On s’est croisées plusieurs fois, et puis un jour, on s’est dit qu’on pourrait aller plus loin. On a accroché humainement », se souvient Manon.

Elles sont aujourd’hui sept dans cette aventure : six créatrices et une chineuse. Manon fabrique des cosmétiques solides naturels et des produits d’entretien. Elle propose aussi des bougies, des fondants parfumés, des suspensions. Laurine confectionne de grandes fleurs au crochet. Valérie travaille le textile, avec des bananes, pochettes, lacets, torchons et lingettes en tissus soigneusement sélectionnés. Caroline est céramiste. Elle propose des pièces utilitaires ou décoratives : tasses, coupelles, vaseAs, planches à tapas. Mélanie imagine des bijoux en pâte polymère, très colorés. Clara, elle, crée en résine époxy. Elle s’inspire souvent du monde marin pour ses objets : coquillages encapsulés, bleus translucides, formes organiques. Enfin, Sarah complète l’équipe avec une sélection de vêtements de seconde main, chinés et remis en valeur.

Une boutique pensée comme un écrin commun

Leur boutique éphémère a ouvert ses portes début juin dans un local mitoyen à la fleuriste RozFleurs. L’espace a été proposé à la location par Rosana, la fleuriste, qui connaissait déjà plusieurs des créatrices pour les avoir accueillies l’année précédente, dans un autre local. « On avait déjà fait une semaine ici en 2023. Ça s’était bien passé. Ensuite, on a refait un pop-up sur Arles. Et là, quand Rosana a récupéré ce local, on a foncé », raconte Manon. Tenir une boutique, même sur un mois, demande de l’organisation. Chacune des sept participantes est indépendante. Elles produisent elles-mêmes leurs créations, assurent leur communication, leur logistique.

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Céramique, textile, crochet, résine ou seconde main : chaque recoin du pop-up révèle un univers.
Céramique, textile, crochet, résine ou seconde main : chaque recoin du pop-up révèle un univers. (©Métropolitain / LP)

Le format du pop-up s’est imposé naturellement. « On ne peut pas se permettre de tenir une boutique à l’année, ni même tout l’été. Le coût serait trop élevé, et on a toutes déjà beaucoup d’événements à cette période. » Le mois de juin s’est donc révélé idéal : entre deux saisons, assez calme pour que chacune puisse se libérer un peu, sans empiéter sur les gros marchés d’été. Elles se relaient à tour de rôle, une par jour. L’accueil est assuré de 10h à 19h, sept jours sur sept.  La boutique propose une grande variété de produits. On y trouve des objets du quotidien, des pièces uniques, des accessoires, des idées cadeaux. Les prix varient de 5 euros à une centaine d’euros. Chacune fixe ses tarifs en toute autonomie, en fonction de son travail et de ses matériaux.

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