Après une série d’intoxications liées à E.coli dans l’Aisne, le parquet de Saint-Quentin s’est dessaisi au profit du parquet de Paris, mercredi 25 juin, annonce la procureure de Paris Laure Beccuau, dans un communiqué.
« Au regard du nombre des victimes, qui s’élève désormais à 23, et de la technicité des investigations attendues, le parquet de Saint-Quentin s’est dessaisi le 25 juin 2025 pour le pôle de santé publique du parquet de Paris », indique le parquet.
Le 12 juin dernier, 14 enfants âgés de 11 mois à 12 ans ont été pris en charge dans des centres hospitaliers à Saint-Quentin, Amiens, Lille et Reims, infectés par la bactérie E.coli. Une petite fille âgée de 11 ans n’a pas survécu et est morte le 16 juin à Amiens.
Des boucheries fermées
Le parquet de Saint-Quentin avait ouvert une enquête préliminaire pour « homicide involontaire », « blessures involontaires », « mise en danger » et « tromperie aggravée », confiant les investigations à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la Santé publique (OCLAESP), à la Brigade Nationale des Enquêtes Vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) et au commissariat de Saint-Quentin.
Si le parquet de Saint-Quentin s’est dessaisi de l’enquête, ces services poursuivent leurs investigations, précise Laure Beccuau dans le communiqué. Ils doivent notamment déterminer si les enfants ont été contaminés par la même bactérie, et dans quelle occasion.
Soupçonnant une infection alimentaire liée à la consommation de viande, les autorités ont fermé préventivement depuis la semaine dernière plusieurs boucheries halal et deux rayons boucherie de supermarchés de l’agglomération de Saint-Quentin.
Article original publié sur BFMTV.com