«Entre une formule coupe et barbe à 10 euros et une autre à 30, il n’y a pas grande différence», glisse Eden (1), salarié d’un barber shop du XVIIIe arrondissement de Paris. Originaire d’Algérie, où il a obtenu un brevet de coiffure, le salon dans lequel il exerce depuis deux mois possède une formule coupe et barbe à 25 euros. Un prix maintenu malgré la pression tarifaire exercée par ses voisins, «des barbers aux pratiques plus ou moins réglos», résume-t-il. Installés à une dizaine de mètres de son salon seulement, ces concurrents tirent les prix vers le bas : «Pour le moment, on a une clientèle uniquement masculine. Le salon arrive à tenir comme ça, mais on pense sérieusement à élargir notre offre. On voudrait couper les femmes, faire des mèches aussi… On se dit que plus de monde viendrait chez nous.»
A l’appel de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec), des professionnels venus de toute la France sont attendus lundi 30 juin place de la Bastille pour dénoncer une concurrence jugée déloyale. En ligne, une pétition du syndicat a déjà recueilli plus de 6 000 signatures. Les revendications sont claires : une baisse des charges, et davantage de cont