La justice, dans une décision rendue mercredi 25 juin, lui a laissé 5 jours. Selon nos informations, le maire de Nice Christian Estrosi va bien procéder au retrait des drapeaux israéliens qui ornent le fronton de la mairie, côté rue Saint-François-de-Paule.
Mais il a d’ores et déjà installé, côté entrée du public (rue de l’Hôtel-de-Ville), un kakémono en soutien aux otages détenus par le Hamas.
« Nice demande la libération des otages du 7 octobre 2023 détenus par le Hamas », est-il inscrit, au-dessus d’une mosaïque de photos, sur le kakémono accroché au-dessus de l’entrée de la mairie.
Kakémono sur lequel est également réclamée la libération « de Cécile et Jacques, détenus en Iran ». Cécile Kohler et Jacques Paris sont emprisonnés par le régime de Téhéran depuis trois ans.
Un kakémono à l’entrée de la mairie de Nice, le jeudi 26 juin 2025. Photo S. G..
Son refus retoqué par la justice
Malgré les demandes et les recours, le maire de Nice avait jusqu’ici refusé de retirer le drapeau d’Israël du fronton de la mairie.
Y compris quand la demande lui en a été faite, la semaine dernière, par courrier, par le préfet des Alpes-Maritimes, en vertu de la neutralité du service public. Cette fois, c’est donc la justice qui le lui réclamait. Sous cinq jours.
« Par deux ordonnances du 25 juin 2025 faisant suite à la saisine de particuliers, a indiqué le tribunal administratif de Nice dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi 26 juin 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Nice a suspendu le refus du maire de Nice de retirer les drapeaux israéliens hissés sur le fronton de la mairie et lui a enjoint de les retirer dans un délai de cinq jours. »
Une décision motivée par deux arguments: d’une part, la « condition d’urgence remplie » car ce pavoisement, présenté par Christian Estrosi comme « un soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas (…) doit également être regardé comme un soutien à l’État israélien, et donc comme la revendication d’une opinion politique »; d’autre part, « un doute sérieux sur la légalité du refus du maire de retirer les drapeaux » en vertu, toujours, « du principe de neutralité du service public. »