Drapeau de la ville de Mulhouse, perruque tricolore, masque du club, klaxon, feuille A4 avec deux étoiles (pour deux victoires en Coupe) et le portrait de toutes les joueuses pour la faire dédicacer : l’attirail du parfait supporter du VMA. « En 2021, j’étais là aussi », sourit le Mulhousien de 55 ans en pointant le sol de la place de la Réunion. « En plus, c’est la revanche de l’an passé (Nantes avait battu le VMA en finale). Je suis heureux, ça fait chaud au cœur. C’est le 5e trophée de François Salvagni [le coach du VMA], et en plus, on est qualifiés pour la coupe d’Europe. Maintenant, il faut aller chercher le titre (sourire). » Alors quand il a vu sa chouchoute Léa Soldner soulever le trophée au balcon de l’hôtel de ville face à la foule après un magnifique clapping, forcément, ça lui a fait un petit quelque chose. D’autant plus que samedi, il n’a pas pu se rendre à Chartres, mais a regardé le match en famille. « Il était à fond, festif, joyeux, heureux », raconte son fils Anthony.

Dans la foule, un autre aficionado, Dylan. Lui, il s’y est rendu, à Chartres, en train. « C’était une ambiance de folie, on les a poussées par les cris. » Alors qu’il s’était éloigné du volley ces dernières années, il a replongé il y a deux ans. Comme une madeleine de Proust. « Je suivais l’ASPTT avec mon grand-père. Ça me rappelle des souvenirs. J’adore l’ambiance, les amis qu’on se fait là-bas. » La suite de la saison ? Il la voit belle. « Elles sont en confiance pour la suite. »


Bernard, papa de Magali et Christophe Magail : «Elles se sont battues comme des lionnes. On est très fiers ! »

Au milieu des 300 supporters réunis, il y en avait un peut-être encore un peu plus ému que les autres. Bernard, qui n’est autre que le papa de Magali (emblématique joueuse, coach, manager…) et Christophe Magail. « On y est allé en bus. C’était génial. Elles se sont battues comme des lionnes. On est très fiers ! »

Maintenant, tous n’ont qu’un rêve, et il se dessine en bleu-blanc-rouge. C’est l’une des enfants du pays et benjamine du groupe, Julia Casadeï, qui a remporté son premier trophée avec son club formateur, qui l’exprime : « Quoi de mieux que de ramener un trophée à la maison, avec mes proches, ma famille, dans ma ville, avec un club extraordinaire. On n’a pas eu le temps de faire la fête, on est rentrée en bus directement. On se prépare pour les play-offs, pour revenir faire la fête le 5 mai. On est prêtes, motivées, ça nous a donné un coup de boost ! » Si fête le 5 mai il y a, ce sera parce que les Mulhousiennes sont sur le toit de France.

La première étape, c’est ce samedi 5 avril à… Nantes, pour un quart de finale de play-offs du championnat de France. Il y flottera comme un air de revanche. « Tout le monde se soutient, ça joue collectif, on est des copines. Les supporters, les bénévoles, s’ils ne sont pas là, on n’est rien. On est une grande famille ! »