Après en avoir reçu l’ordre de la justice administrative, la mairie de Nice a retiré jeudi 26 juin les drapeaux israéliens qui étaient accrochés sur sa façade depuis 2023. Ils flottaient sur la mairie depuis les attaques meurtrières du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël. 

Avec l’intensification de la riposte israélienne à Gaza, les drapeaux étaient devenus un point de crispation pour des militants pro-palestiniens niçois qui ont manifesté pour demander leur retrait et avaient entamé une action en justice. Dans sa décision rendue jeudi 26 juin, le tribunal administratif de Nice a rappelé que le maire Christian Estrosi (Horizons) affirmait vouloir cantonner ce geste « à un symbole de soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas, organisation terroriste (pour l’UE, ndlr) ».

Dans un communiqué, la juridiction a rappelé « le principe de neutralité du service public » et a indiqué que ce pavoisement « eu égard à sa persistance dans le temps, à l’ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes » ne pouvait être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages.

Une affiche avec les visages des otages israéliens dévoilée

Selon la juridiction, ces drapeaux doivent être regardés « comme un soutien à l’Etat israélien et donc comme la revendication d’une opinion politique ». Aussi, « le juge des référés a estimé qu’il y avait urgence à suspendre le refus du maire de retirer ces drapeaux ». Même si cette décision lui « paraît injuste », Christian Estrosi a déclaré : « Je suis un républicain, je respecte les décisions et la loi de mon pays et j’ai donc décidé d’enlever les drapeaux ». Il les a retirés lui-même du fronton de sa mairie. 

Il a ensuite dévoilé une affiche avec les visages des otages israéliens encore retenus par le Hamas et des deux Français retenus en Iran. Celle-ci jouxte une autre affiche réclamant la « liberté pour Boualem Sansal ». Le tribunal administratif devra, dans un second temps, se prononcer sur le fond du dossier. Il a seulement statué en référé, c’est-à-dire en urgence. 

Dans le reste de la France, trois communes ont été contraintes, ces derniers mois, à retirer des drapeaux palestiniens de leur fronton, à la suite de recours préfectoraux validés par la justice administrative.

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