Publié le
26/06/2025 – 11:10 UTC+2

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Réunie mardi 25 juin à Bruxelles, l’Alliance GAVI, créée en 2000 pour élargir l’accès aux vaccins dans les pays les plus pauvres, a tenu une conférence de haut niveau afin de mobiliser des financements pour son nouveau plan stratégique quinquennal. L’objectif : vacciner 500 millions d’enfants supplémentaires d’ici 2030 et poursuivre la lutte contre les épidémies évitables dans les régions les plus vulnérables du monde.

L’Union européenne s’est positionnée comme le premier soutien de cette mobilisation, avec une contribution annoncée de 360 millions d’euros pour la période 2026-2030. « Le moment est venu de réaffirmer notre engagement », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, saluant le rôle central de GAVI dans la prévention des crises sanitaires mondiales.

Plus de 7,7 milliards d’euros promis

Au total, GAVI a récolté plus de 7,7 milliards d’euros lors de cette réunion, soit un montant encore inférieur à son objectif initial estimé à environ 9 milliards d’euros. La plupart des contributions proviennent de l’Union européenne, de ses États membres (dont l’Espagne, l’Irlande, la Grèce et la Croatie), du Royaume-Uni et de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Depuis sa création, GAVI affirme avoir vacciné plus d’un milliard d’enfants et sauvé quelque 19 millions de vies grâce à ses campagnes de vaccination à grande échelle. L’alliance joue un rôle clé dans l’équité vaccinale mondiale, en particulier en Afrique et en Asie du Sud.

L’absence remarquée des États-Unis

Grande puissance historique du financement de GAVI, les États-Unis n’ont pas participé à la conférence et n’ont formulé aucun engagement à ce stade. Cette absence marque un net recul par rapport aux précédentes mobilisations, où Washington figurait parmi les principaux contributeurs.

Ce retrait s’inscrit dans un mouvement plus large de désengagement des financements internationaux amorcé sous l’administration de Donald Trump, de retour sur la scène politique américaine. Les autorités américaines n’ont pas justifié officiellement leur non-participation à l’événement.

En réponse, José Manuel Barroso, président du conseil d’administration de GAVI, a rappelé que « ce qui est en jeu, c’est la vie de millions d’enfants », soulignant l’importance vitale du soutien international à l’alliance.

Une stratégie tournée vers 2030

Le nouveau plan stratégique de GAVI vise à renforcer les capacités de vaccination dans 60 pays à faible revenu, à développer la production locale de vaccins, notamment en Afrique, et à mieux intégrer les campagnes de vaccination aux systèmes de santé nationaux.

Alors que les leçons de la pandémie de Covid-19 restent vives, cette mobilisation est perçue comme un test pour la solidarité internationale face aux inégalités d’accès aux soins.