Une dizaine de jours après le Grand Prix du Canada et la validation de son résultat final cinq heures après la fin de la course suite à une réclamation de Red Bull, le vainqueur de l’épreuve George Russell a jugé que l’écurie autrichienne avait surtout cherché à se protéger et ainsi déposé une protestation « exagérée ».
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Le Britannique avait été accusé par la structure basée à Milton Keynes à la fois d’avoir piloté de manière erratique en mettant un coup de frein dans la ligne droite de retour sous Safety Car en toute fin de GP – ce qui a surpris Max Verstappen qui a alors dépassé la Mercedes brièvement –, mais également d’avoir eu un comportement antisportif en rapportant cet incident à la radio. Les commissaires ont toutefois balayé cette réclamation en estimant qu’il n’y avait pas eu d’action ou d’attitude fautive de la part du Britannique.
À mon avis, ils ont voulu passer à l’offensive pour se protéger, au cas où Max aurait été pénalisé pour m’avoir dépassé.
Interrogé sur le sujet ce jeudi dans le paddock du GP d’Autriche, Russell a livré son opinion sur le bienfondé de la réclamation de Red Bull : « Ce n’était rien d’important à l’origine, mais il semble que tout est parti de Red Bull, et non de Max. Je ne pense pas que Max était au courant de la réclamation. Et il était évident qu’il n’y aurait pas de pénalité. »
« À mon avis, ils ont voulu passer à l’offensive pour se protéger, au cas où Max aurait été pénalisé pour m’avoir dépassé pendant l’incident avec la voiture de sécurité. C’est mon opinion personnelle, mais c’était un peu exagéré et pas vraiment nécessaire. »
Lui-même questionné sur la réclamation en conférence de presse au Red Bull Ring, Verstappen n’avait clairement pas envie de revenir sur le sujet : « Je pense que tout a été dit à propos de Montréal, vous savez. Donc, au moins sur ça, je n’ai rien à ajouter. […] Oui, rien à ajouter. Ça ne sert à rien de continuer à en parler. »
Russell imagine des cautions « à six chiffres »
George Russell, Mercedes
Photo de: Sam Bloxham / LAT Images via Getty Images
Pour Russell, toutefois, cette situation donne matière à réfléchir et notamment sur la façon de mieux prémunir la discipline de réclamations qui peuvent être jugées abusives. Comment ? Tout simplement en augmentant le niveau des cautions desdites réclamations, qui sont aujourd’hui de 2000 euros par réclamation, une somme relativement faible à l’échelle de la Formule 1, même à l’heure du plafond budgétaire.
« Oui, à 100 %. Quand on regarde les sanctions financières infligées pour avoir prononcé un gros mot dans le feu de l’action, touché un aileron arrière ou quoi que ce soit d’autre, vous savez 2000 euros pour une équipe qui réalise des bénéfices à neuf chiffres, ça ne fait même pas de vagues, ça ne va pas faire réfléchir. Donc oui, si la somme à verser s’élevait à six chiffres, ils y réfléchiraient peut-être à deux fois. »
« Vous récupérez votre argent si vous gagnez la protestation [mais pas si vous perdez]. Donc ce serait essentiellement à vos risques et périls [avec une caution plus élevée]. Alors qu’à l’heure actuelle, 2000 euros pour une équipe de Formule 1, c’est un point de détail. »
Avec Filip Cleeren, Alex Harrington et Oleg Karpov
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Fabien Gaillard
Formule 1
Max Verstappen
George Russell
Red Bull
Mercedes
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