Détruit ou intact ? Déplacé ou non ? Alors que le devenir des quelque 408 kilos d’uranium enrichi à 60 % après les frappes américaines sur des sites du programme nucléaire iranien fait l’objet de spéculations depuis plusieurs jours, le Financial Times affirme ce jeudi 26 juin que des sources de renseignement auraient informé les gouvernements européens que les précieux stocks avaient probablement été déplacés avant l’attaque.
Les sources citées par le quotidien britannique assurent que ces stocks d’uranium dont l’enrichissement approchait les taux nécessaires pour fabriquer des bombes nucléaires (90 %) ne se trouvaient pas sur le site de Fordo, l’un des principaux lieux d’enrichissement du pays.
Donald Trump, furieux à l’idée que soit remis en question l’impact de ses frappes sur le programme nucléaire iranien, continue de nier en bloc. Celui qui s’était vanté d’«une réussite militaire spectaculaire» a affirmé jeudi sur sa plateforme Truth Social que «rien n’a été évacué» avant les frappes américaines : «Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer !»
Après les frappes, des images satellites avaient révélé une activité inhabituelle de camions et véhicules autour des trois sites iraniens dédiés à l’uranium enrichi – Natanz, Fordo et Ispahan –, tous visés par Israël et les Etats-Unis. De quoi alimenter la thèse selon laquelle la matière nucléaire aurait été évacuée. Reste à savoir vers où.