La 5e édition du London Gallery Weekend, du 6 au 8 juin, a témoigné de la vitalité de la ville : le panorama des galeries s’y renouvelle avec l’arrivée de jeunes enseignes et de grands noms.
Les comptes sont vite faits. Avec 126 galeries, dont 15 premières participations, le London Gallery Weekend (LGW) devance de loin son pendant parisien, qui ne réunit que 77 enseignes. Depuis 2023, 28 des galeries à l’affiche du LGW ont ouvert leur premier ou leur second espace en ville, ce qui représente 2 à 3 ouvertures par mois sur deux ans et demi. « Post Covid et Brexit, les inquiétudes étaient réelles. Mais finalement, les choses ont bien bougé et il y a toujours autant de circulation d’œuvres et de visiteurs. Londres est un marché étonnamment résilient, l’énergie se renouvelle constamment », constate Lucy Cowling, co-directrice de la galerie Emalin, qui a ouvert ses portes dans l’Est de Londres en 2016, et un deuxième espace dans le quartier en janvier 2024. Ses bientôt dix ans d’existence coïncident avec la naissance et l’enracinement progressif d’une micro-scène locale aux ambitions macro. Lentement mais sûrement, les noms de Hackney et Shoreditch sont devenus synonymes de cool et artsy. Aujourd’hui, East London compte une bonne dizaine d’enseignes à l’esprit avant-gardiste : Ilenia, Nicoletti, Kate MacGarry, Neven Gallery, mother’s tankstation, Soft Opening… À l’Ouest, le quartier de Bloomsbury, qui s’est fait un nom au XXe siècle avec le Bloomsbury Group…