Malgré la montée en puissance des paiements sans contact et via
smartphone, l’argent liquide reste solidement ancré dans le
quotidien. D’après L’Internaute, 43 % des transactions en
France s’effectuent encore en espèces. Autrement dit, une part
importante de la population continue de passer par les DAB
pour retirer du cash
. Dans ce contexte, les distributeurs
automatiques n’ont pas dit leur dernier mot. Pourtant, un
changement se profile. Une nouvelle norme européenne les obligera
bientôt à revoir leur fonctionnement. Les machines devront évoluer
pour répondre à des exigences communes, valables dans toute
l’Union.

Près de 98,8 % des Français bénéficient d’un accès facile aux
DAB

Difficile de parler de désert bancaire : l’immense
majorité des Français accède facilement aux espèces
.
D’après une étude de la Banque de France, 98,8 % de la population
peut rejoindre un
point de retrait
en moins de 15 minutes en voiture. Et si l’on
prend en compte les accès chez les commerçants — le fameux «
cashback » — ce chiffre grimpe à 99,9 %. Mieux encore : 79,9 % des
habitants se trouvent à moins de 5 minutes d’un DAB. Tabacs,
enseignes partenaires ou réseaux bancaires spécifiques (comme les «
points verts » du Crédit Agricole ou les « points Relais »
du Crédit Mutuel) renforcent ce maillage.

Cette couverture bien répartie s’explique par une organisation
réfléchie sur le territoire, malgré une légère baisse du nombre
total de distributeurs et points de retrait : 71 451 fin 2023, soit
une baisse de 2,3 %. Les points privatifs, eux, progressent
doucement. Pourtant, malgré cette bonne
accessibilité
, un souci de fond persiste : c’est justement
ce que vient corriger la nouvelle règle européenne attendue pour le
28 juin 2025.

Des Distributeurs de billets pensés pour tous les profils

Dès le 28 juin 2025, une nouvelle règle s’imposera à tous les
distributeurs de billets dans les pays de l’Union européenne, y
compris en France. Cette évolution, attendue depuis plusieurs mois,
vise à uniformiser certains standards pour rendre les
retraits plus inclusifs
, quel que soit le réseau
bancaire.

Concrètement, les distributeurs devront offrir plusieurs options
d’accessibilité : des instructions vocales, un port pour brancher
un casque audio, un affichage avec texte agrandi, ou encore des
contrastes personnalisables. L’objectif est clair :
faciliter l’usage des Distributeurs de billests aux
personnes en situation de handicap
ou rencontrant des
difficultés visuelles ou cognitives. Une avancée qui concerne
potentiellement des millions d’usagers.

Une mise à jour déjà bien engagée en
Hexagone

Au pays d »Emmanuel
Macron
, pas de révolution à attendre pour le 28 juin. La
Fédération bancaire française se veut rassurante : « La
quasi-totalité des distributeurs automatiques de billets

est conforme aux règles désormais imposées par l’Union
européenne ». Même son de cloche du côté du Crédit Agricole,
qui précise que les automates récents sont déjà équipés de
technologies vocales et de prises jack pour casque.

Face au recul progressif des paiements en liquide, les grandes
banques n’attendent pas les directives pour agir. BNP-Paribas,
Société Générale, Crédit Mutuel et CIC ont choisi d’unir leurs
forces à travers un projet commun : « Cash Services », selon
Presse Citron. Objectif : moderniser les DAB tout en
réduisant les coûts
. Près de 7 000 nouveaux distributeurs
devraient être installés d’ici 2026, pendant que 3 000 machines
plus anciennes seront mises hors service.