Podium – Les infrastructures sont jugées vieillissantes, notamment du fait d’un budget – près de 170 millions d’euros – trop limité
Le réseau routier d’Ile-de-France, c’est 621 km de routes nationales, quatre millions d’automobilistes et un trafic parmi les plus denses d’Europe. Et ce sont aussi les chaussées « les plus dégradées du réseau national », selon un rapport de la Cour des comptes. La juridiction chargée de contrôler la régularité des comptes publics dénonce un budget trop limité de l’institution chargée de ces routes, la Direction des routes d’Île-de-France (DiRIF), mais aussi un manque de suivi des équipes sur le terrain de la part de cette direction et un climat social tendu.
Les infrastructures sont jugées vieillissantes, notamment du fait de l’enveloppe budgétaire – près de 170 millions d’euros – qui semble insuffisante à la cour : « Le budget global d’entretien et d’exploitation se situe, en euros courants, au même niveau qu’il y a dix ans », dénonce-t-elle.
Climat social tendu
S’agissant de la lutte contre la pollution et le bruit, la DiRIF « ne dispose pas toujours des compétences et des données requises », pointe la juridiction, alors que le réseau nécessiterait un « effort de modernisation et de mise aux normes ». Ce n’est pas d’ailleurs que la DiRIF n’intervient pas sur le terrain, au contraire : ses interventions sont nombreuses, du fait de la circulation dense et des nombreux accidents qui en découlent. Mais ces interventions « ne font pas l’objet d’un suivi suffisant de la part de la direction », se désole la cour, qui recommande l’utilisation d’un outil numérique national que la D(…)
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