Championnats de Bretagne à Rennes, samedi et dimanche

« J’avais pourtant juré que c’était fini », lance Eddy Rozé, de l’ACRLP Pontivy, de retour à l’entraînement, mardi, trois jours après avoir décroché son titre de champion de France à Saint-Renan. Pas le temps de savourer cette nouvelle médaille d’or que l’athlète de 54 ans est déjà focus sur le championnat de Bretagne toutes catégories du 5 000 m, sur lequel il sera engagé, samedi. Un retour à la compétition que l’ancien ultra marcheur originaire de Picardie n’avait pas programmé en venant s’installer dans le Morbihan il y a quelques années.

Sept titres de champion de France

« J’ai commencé par le foot, mais je ne supportais pas la mentalité. J’avais 11 ou 12 ans quand un voisin m’a proposé d’essayer la marche. J’ai bien aimé la gestuelle et dès la première compétition sur un 3 000 m, je suis devenu vice-champion de France. Cela aide à vouloir continuer même si c’est une discipline particulière et ingrate », rembobine celui qui a un palmarès long comme le bras. Sept titres de champion de France, dont celui à Saint-Renan, sur 5 000 m, 20 km, 50 km et 100 km sur route. Quatre participations au championnat du monde, une au championnat d’Europe et sept sélections en équipe de France. « Si ma préférence va au 50 km, qui demande une préparation similaire à un marathon, je me suis engagé sur des distances de plus en plus longues. Des marches de 24 h, 28 h, puis trois jours et trois nuits sur des épreuves mythiques comme le Paris-Colmar ou le Paris-Alsace », continue Eddy Rozé. Plus de 30 ans dédiés à la marche rapide, athlétique, puis de grand fond. Jusqu’à la saturation.

Quatre ans de pépins physiques

« J’étais cassé, j’enchaînais les blessures. Avec mon épouse Cindy et ma fille Emma (toutes les deux athlètes à l’ACRLP Pontivy), on a décidé de venir s’installer à Langoëlan où je tiens un gîte. Entre 2018 et 2022, je n’ai plus rien fait. Puis j’ai repris la marche pour ne pas être trop sédentaire. On a rejoint le club et j’ai donné un coup de main sur les interclubs. Un pas après l’autre, j’ai réussi quelques petites performances. Je sens que ça revient petit à petit », déclare celui qui s’entraîne, accompagné du coach pontivyen Rémi Le Youanq. « Le titre en masters était clairement un objectif. Dimanche, je vise encore un podium. Rivaliser avec les plus jeunes, aller les titiller, cela met en appétit. Même si physiquement, je ne peux plus en faire autant, tant qu’à reprendre la compétition il faut y aller à fond ! » conclut le marcheur.