comment l’enseigne est devenu l’un des plus gros distributeurs de livres en France

Et si le premier livre de votre enfant venait… d’un Happy Meal ? C’est un chiffre révélé par McDonald’s à l’occasion des 10 ans de son programme « Un jouet ou un livre » : en 2024, la chaîne de fast-food a distribué près d’un livre jeunesse sur cinq dans l’Hexagone. Ce qui fait d’elle, selon ses propres données, le premier distributeur de livres jeunesse en France, devant Amazon, Cultura, la Fnac ou encore Leclerc.

Oui, vous avez bien lu. Un livre jeunesse sur cinq en France est aujourd’hui distribué par McDonald’s. Rien que l’an dernier, 25 millions de livres jeunesse ont été glissés dans les menus Happy Meal. Depuis le début du programme, ce sont plus de 150 millions de livres qui ont été offerts. Et le phénomène prend de l’ampleur : il y a dix ans, seuls 9% des enfants choisissaient le livre plutôt que le jouet dans leur Happy Meal. Aujourd’hui, ils sont 33%, soit près d’un sur trois.

Les livres proposés sont pensés pour être accessibles : petits formats, histoires courtes, beaucoup d’illustrations. L’idée ? Donner le goût de la lecture, même chez ceux qui ne fréquentent pas les librairies. Des auteurs célèbres sont sollicités, comme Marc Levy, Agnès Martin-Lugand ou encore Katherine Pancol. Les textes sont conçus pour accrocher et offrir une première expérience de lecture positive. Certains titres sont même devenus des collections à part entière.

Une vraie stratégie culturelle

McDonald’s ne s’arrête pas là. Chaque premier mercredi du mois, un livre est automatiquement offert avec chaque Happy Meal. L’enseigne participe également à des événements comme le festival Partir en livre, et verse 100.000 euros de chèques-lire au Centre national du livre (CNL).

Ce dernier, rattaché au ministère de la Culture, a d’ailleurs salué cette initiative. Pour de nombreux enfants, le livre offert dans un menu peut être le tout premier de leur vie.


Dans une époque où la lecture chute chez les jeunes, McDonald’s réussit à toucher des foyers qui ne sont plus en contact avec les livres. Un menu, une frite, un livre… et parfois, un déclic. Entre deux nuggets, certains enfants ouvrent leurs premières pages.