Emmanuel Macron a fait part de ses craintes, ce jeudi 26 juin, sur la sortie de l’Iran du traité de non-prolifération des armes nucléaires à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

NICOLAS TUCAT / AFP

Emmanuel Macron a fait part de ses craintes, ce jeudi 26 juin, sur la sortie de l’Iran du traité de non-prolifération des armes nucléaires à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

INTERNATIONAL – Ce serait « une dérive et un affaiblissement collectif ». Le « pire scénario », après les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes « qui ont une efficacité réelle », serait « une sortie de l’Iran du traité de non-prolifération » des armes nucléaires (TNP), a prévenu ce jeudi 27 juin Emmanuel Macron, devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

Ce traité, entré en vigueur en 1970, est un accord international visant à empêcher la propagation des armes nucléaires et de la technologie associée. Plusieurs responsables iraniens ont menacé de se retirer de cet accord depuis les frappes israéliennes et américaines sur ses sites nucléaires. Les 191 signataires doivent également laisser l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) effectuer des contrôles.

Comme le souligne franceinfo, l’article 10 du texte permet aux pays signataires de se retirer en cas d’ « événements extraordinaires » qui ont « compromis ses intérêts supérieurs ».  Emmanuelle Maitre, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique, explique à nos cronfrères qu’en cas de départ de l’Iran du TNP, «  la communauté internationale n’aurait plus autant de fondement juridique pour sanctionner le programme nucléaire de l’Iran et s’y opposer ». Et cela pourrait aussi pousser d’autres pays à faire de même.

Discussion avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU

Pour « préserver le traité de non-prolifération », le chef de l’Etat français a annoncé son intention de parler « dans les prochains jours » avec chacun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, à commencer par le Donald Trump avec lequel il s’est entretenu jeudi. Outre la France et les Etats-Unis, les autres membres permanents sont le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.

Emmanuel Macron a rapporté avoir fait part au président américain des échanges que les Français ont eu avec les Iraniens « ces derniers jours, y compris ces dernières heures ». « Notre souhait, c’est qu’il y ait une vraie convergence de vues parce que l’objectif (…) c’est qu’il n’y ait pas de reprise d’activités proliférantes » de la part de Téhéran, a-t-il expliqué.

Ces propos du président de la République surviennent le jour où le Conseil des Gardiens, organe en charge d’examiner la législation en Iran, a annoncé l’approbation d’un projet de loi en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA.