Quelques pas de danse et un lancer de fiches en l’air… Anne-Sophie Lapix a tiré sa révérence au 20h de France 2 ce jeudi avec élégance. En tailleur-pantalon blanc, la présentatrice a quitté son poste après huit ans de règne, avec un sourire éclatant et une classe folle, sous une pluie de « bravo ! » et une nue de collègues venus l’entourer sur le plateau.

« Je souhaite bonne chance à Léa Salamé qui présentera ce journal à la rentrée et qui est à la fois très talentueuse, très forte et très chaleureuse », a-t-elle lancé d’emblée, avant de saluer nommément avec chaleur une trentaine de collaborateurs – journalistes, techniciens, maquilleuse – et tous ceux qui ont été « des binômes, des soutiens, des amis ».

Un hommage à la rédaction

Dans un élan vibrant, elle a aussi rendu hommage à ses collègues : « Je remercie cette rédaction si fière de porter les couleurs du service public », a-t-elle souligné, alors que plane l’ombre du projet de « holding » de Rachida Dati, fusionnant France Télévisions, Radio France et l’INA, qui fait grincer des dents dans l’audiovisuel public.

Pendant trois minutes, sans jamais perdre son sourire, elle s’est adressée au public : « Nous avons tous une immense ambition pour le 20h et une grande estime pour vous, téléspectateurs. Nous essayons de vous donner les moyens de mieux comprendre le monde, d’être des citoyens informés, éclairés. »

Ce soir-là, le journal avait abordé les orages, les retraites, le conflit entre l’Iran et Israël, et même une page magazine sur les influenceurs. En plein direct, Jean-Paul Chapel, chroniqueur économique, lui a glissé un « Je veux vous dire merci. On vous doit beaucoup ! », suivi d’une bise chaleureuse.

Le clin d’œil de Gilles Bouleau sur TF1

À 20h40, surprise ! Sur TF1, Gilles Bouleau lui adresse un clin d’œil : « Anne-Sophie, je te souhaite le meilleur », comme il l’avait fait pour David Pujadas en 2017. Au même instant, Maryse Burgot, grande reporter, prend les rênes du plateau de France 2 pour rendre hommage à sa consœur : « Je voulais vous remercier au nom de la rédaction pour avoir porté notre travail. Vous avez lancé des centaines et des centaines de nos reportages, de nos tournages, vous l’avez fait avec beaucoup de professionnalisme, de ténacité, avec tant d’élégance, aussi. »

Un montage retrace alors les moments forts des années Lapix : des reportages aux États-Unis à l’annonce de la mort de Johnny Hallyday en passant par l’incendie de Notre-Dame ou cette pique mémorable à Xavier Bertrand : « Pour l’instant, vous n’êtes même pas au second tour dans les sondages. »

Émue, mais toujours pétillante, elle conclut : « Et voilà, c’est fini. » Avec sa touche d’humour, elle ajoute : « On a beaucoup travaillé, mais beaucoup ri […]. C’est essentiel de faire des choses sérieuses sans trop se prendre au sérieux. » Elle adresse un clin d’œil tendre à sa mère : « Elle m’a toujours dit de faire ce que j’aime, et m’a portée par sa confiance. »

Malgré l’amertume, des adieux classes

Malgré l’amertume d’une éviction apprise par la presse, Anne-Sophie Lapix n’a rien laissé transparaître, restant fidèle à son élégance légendaire. Elle a même remercié Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, « qui [l]’a fait venir et rester pendant huit ans ».

À la rentrée, cap sur M6/RTL, où elle animera le 18/20 sur RTL, un grand entretien dominical sur M6 et des soirées électorales. David Larramendy, président du groupe M6, ne tarit pas d’éloges : « C’est une grande journaliste, très travailleuse et avec un talent d’intervieweuse indéniable. J’ai toute confiance en elle. »

En attendant, Sonia Chironi prendra les commandes du 20h dès lundi, avant que Léa Salamé, qui a salué la « Queen » Lapix sur Instagram, ne s’installe aux manettes du JT de France 2 le 25 août. Une page se tourne, mais quelle sortie !