« Un drame ». C’est par ces mots que le procureur, Jean-Luc Blachon, qualifiait ce qu’il s’est passé jeudi 26 avril dans l’après-midi. Un enfant de deux ans a été découvert sans vie dans une voiture stationnée sur le parking de Dassault situé dans l’emprise de la base aérienne. L’enfant était en arrête cardio-respiratoire lorsqu’il a été découvert, peu avant 16 heures. Météo-France annonçait, ce jour-là, une température frôlant les 36 degrés.

L’enfant a été oublié par son père. Ce dernier, un salarié, civil, de Dassault Aviation, a été placé en garde à vue pour homicide involontaire. Gérard Estève, commandant de la base aérienne 125 d’Istres, évoquait, avec douleur, lui aussi, ce vendredi, un « drame humain absolument terrible » : « Nous sommes évidemment sous le choc. Les aviateurs et aviatrices de la base aérienne que je représente, s’associent à la douleur de la famille, à la douleur de la communauté Dassault Aviation, étant partenaire historique de la base aérienne. »

Le colonel précise que l’enquête diligentée par le procureur d’Aix-en-Provence, a été confiée à la compagnie de gendarmerie de l’air et de l’espace de la base aérienne 125. « Évidemment, nous continuerons à soutenir notre partenaire, dans la durée et lui apporterons tout le soutien nécessaire. »

C’est son épouse qui l’a prévenu de l’absence de leur fils à la crèche

Le procureur Blachon s’est exprimé, en ce début d’après-midi, par voie de communiqué de presse, permettant d’en savoir un peu plus sur les circonstances du décès de l’enfant. Son père avait quitté son domicile tôt le matin avec son fils qu’il devait déposer à la crèche avant de rejoindre son lieu de travail sur la base. Or, il s’y est rendu directement, laissant l’enfant sur le siège arrière. C’est son épouse, en milieu d’après-midi, qui l’a appelé pour lui signaler que leur enfant n’était pas à la crèche. Réalisant alors qu’il l’avait oublié, le papa s’est précipité vers son véhicule et trouvait son fils inanimé. « Il l’a transporté dans les locaux de la société pour essayer de la réanimer, indique le procureur, avant de réaliser qu’il était décédé. Ses collègues de travail alertaient les secours qui ne pouvaient que constater que l’enfant présentait les stigmates d’une déshydratation, qui, selon les premières conclusions de l’autopsie, est l’origine de son décès. »

Le mis en cause est toujours en garde à vue, du chef d’homicide involontaire, à l’issue de laquelle les gendarmes de l’air et de l’espace poursuivront leur enquête pour établir l’ensemble des circonstances ayant conduit à ce drame.