Anciens membres d’une division ultra-secrète des forces spéciales américaines baptisée Alpha, Kyrah et Isaac ont enfreint la règle d’or de leur unité : ils sont tombés amoureux, et ont même eu un enfant ensemble. Obligés de fuir, ils sont depuis traqués par leurs anciens collègues et surtout par leur chef, Cinder, qui en a fait une affaire personnelle. Ils réussissent cependant à rester en dessous des radars, jusqu’au jour où Isaac intervient lors d’un braquage de banque…

Depuis quelques années, Omar Sy alterne durant sa carrière films français et étrangers. Mais ce n’est pas avec cette production hollywoodienne qu’il va se faire remarquer outre-Atlantique. En effet, quelle déception que cette histoire déjà vue mille fois, et que le réalisateur, l’autrefois talentueux Joe Carnahan (« Narc » en 2002, « Le Territoire des loups » dix ans plus tard), n’arrive pas à transcender.

Il essaie pourtant le mélange à la mode entre action et comédie, mais la tambouille ne prend pas. À vrai dire, dans les scènes où Omar Sy joue avec son fils à l’écran (le jeune Jahleel Kamara), ce dernier lui vole la vedette, bien plus drôle que l’interprète de « Lupin ». Quant aux scènes de fusillade ou de poursuite, elles sont bizarrement filmées et découpées.

C’est ainsi qu’on ne voit pratiquement pas la séquence où Isaac démolit à lui tout seul un gang de braqueurs de banque, ses péripéties n’étant montrées que de manière indirecte. Et le film, pourtant en grande partie tourné en Colombie, n’exploite en rien les superbes paysages locaux. Enfin, les chansons, omniprésentes, de Lionel Richie, ne constituent pas forcément un point fort de l’habillage de l’intrigue…

Logique donc que le long-métrage, sorti en salles aux États-Unis en mai, ait fait un bide. Prime Video l’exploite chez nous en streaming à partir de ce vendredi 27 juin, pas sûr que cela fasse remonter sa cote.

La note de la rédaction :« Shadow Force »,

comédie d’action américaine de Joe Carnahan, avec Kerry Washington, Omar Sy, Mark Strong, Jahleel Kamara… 1h44. Sur Prime Video.