L’épisode caniculaire qui a touché Lyon cette semaine et se poursuivra la semaine prochaine provoque une hausse incontrôlable des températures dans certains services de l’hôpital Édouard-Herriot.
«Depuis plusieurs semaines, les températures ne cessent de grimper dans nos hôpitaux». Le syndicat FA-FPH alerte sur le niveau de chaleur inquiétant que provoque l’épisode caniculaire en cours à Lyon dans certains services de l’hôpital Édouard-Herriot. Il indique avoir écrit à la direction à ce sujet, déplorant un manque criant de moyens.
«Plusieurs pavillons comme les pavillons M et U voient les températures grimper dans les chambres. Certaines atteignent même 33 degrés, voire plus», s’alarme le syndicat, évoquant des «problèmes récurrents». Et de dénoncer l’absence de prévention pour anticiper ces chaleurs. Le mercure est monté jusqu’à 37°C cette semaine à Lyon et pourrait dépasser ces niveaux dans les jours à venir.
«Les patients, fragiles, et souvent très âgés, sont hospitalisés dans des chambres sans climatisation, dénonce le syndicat. Les agents hospitaliers souffrent : les secrétaires, les soignants, sont victimes de maux de tête et de grosse fatigue. Les médicaments et leurs conditionnements sont altérés par ces fortes chaleurs au vu de l’absence de climatisation dans les salles de soins.»
«Peu de brumisateurs, peu de ventilateurs»
Contactée, la direction des Hospices civils de Lyon (HCL), qui regroupe 13 hôpitaux publics de l’agglomération, ne répond pas sur le cas particulier d’Édouard Herriot mais assure au Figaro que «plus de 80% des chambres des HCL sont rafraîchies par une installation fixe». «100% des espaces médico-techniques de prise en charge hospitalière (blocs opératoires, réanimations, laboratoires, etc.) sont climatisés à l’année ; les services d’urgences des quatre sites sont rafraîchis», poursuit la direction.
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Pour l’heure, «aucun cas grave lié à la canicule» n’a été recensé, assure la direction des HCL. Le syndicat FA-FPH dénonce de son côté le manque de préparation. Le pavillon M n’a pas été raccordé au système de ventilation, indique-t-il : «À ce jour, les températures s’affolent mais pas de ventilation en vue». «Peu de brumisateurs, peu de ventilateurs sur pied», énumère le syndicat, et des fontaines à eau «souvent en panne».
La direction des HCL assure que ses professionnels sont formés pour adapter la prise en charge des patients face à ces vagues de chaleur. Elle précise que, dans les trois structures gériatriques du groupement, brumisateurs et ventilateurs sont mis à disposition des patients, les menus adaptés et les activités organisés dans des locaux climatisés.