Pas le temps de savourer. Moins d’une semaine après avoir décroché la deuxième Coupe de France de son histoire, face à Montpellier (3-2), Tourcoing débute ce vendredi face à Poitiers les play-offs du championnat de France, qu’il n’a jusqu’ici jamais remporté.

Alors après la finale intense livrée face aux Héraultais sur le parquet de Chartres, Dorian Rougeyron, l’entraîneur nordiste, s’est immédiatement focalisé sur la double réception de l’Alterna Stade Poitevin vendredi et dimanche. « On est hyper content de cette Coupe de France que le club attendait depuis longtemps mais aussi car nous travaillons toute l’année pour gagner des titres, souligne le coach venant de prolonger son contrat au TLM jusqu’en 2029. Mais on l’a suffisamment savourée et il a fallu vite se projeter sur les play-offs car ils arrivent très vite. J’avoue que cet enchaînement est quelque chose que j’appréhendais même avant la finale, quel que soit le résultat. C’est un challenge de digérer ce genre d’événement et de se projeter en six jours sur les quarts de finale. C’est important car on a l’ambition de ne pas être une équipe à un coup, mais de continuer notre route le plus loin possible. »

Dorian Rougeyron a notamment en tête le parcours de Nantes, la saison dernière, auteur d’une excellente phase régulière, vainqueur de la Coupe de France et éliminé dès son entrée en play-offs. Alors, afin de ne pas connaître la même déconvenue, l’entraîneur nordiste s’est attaché à rester vigilant pour éviter tout relâchement. « L’expérience nantaise doit nous alerter. Les joueurs ont conscience de la tâche à accomplir, on sait que ce sera dur et qu’il n’y a que des excellents adversaires avec beaucoup de qualités. »

« Poitiers n’a plus rien à voir »

Et pas question pour l’entraîneur du TLM de penser que sa formation est favorite face à des Poitevins facilement battus en phase régulière. « C’est une équipe qui n’a plus rien à voir, insiste-t-il. La première fois, il y avait Earvin Ngapeth et Dusan Nikolic, la seconde fois il y avait Bozidar Vucicevic tandis que Thibault Thoral et Thomas Pujol étaient davantage utilisés qu’aujourd’hui. Il y a aussi un nouveau pointu (Nik Mujanovic) qui est le meilleur marqueur du championnat. C’est un collectif qui a beaucoup d’arguments et même s’il y a eu beaucoup de changements, il y a aussi beaucoup de rotations, un passeur expérimenté (Brett Walsh), le meilleur libero du championnat la saison dernière (Franco Massimino)… On sait que l’on va avoir une forte opposition qui ne sera pas comparable avec les deux précédentes. »

Au-delà des aspects tactiques, Dorian Rougeyron estime que deux autres éléments seront déterminants lors de cette série. « Ce sont les play-offs, il faudra évoluer avec un niveau de jeu élevé et la gestion des émotions sera importante. »

Des choses que le TLM a plutôt bien faites lors des matchs aller avant de commettre quelques erreurs lors de la phase retour. « Sur la deuxième partie du championnat, on a perdu des matchs en n’acceptant pas assez que l’équipe d’en face puisse bien jouer, pointe son entraîneur. On s’est parfois frustré, à vouloir trop en faire, à réagir de manière individuelle et pas collective. À surjouer et donc à faire beaucoup de fautes directes. Cela nous a fait un peu défaut mais on a été bluffant en finale de la Coupe. On a senti la différence entre les deux approches, j’espère que l’on saura s’en souvenir. »