Thibaut Vinci annonce officiellement ce vendredi 27 juin se lancer dans la course à la mairie de Strasbourg. « Le chemin est encore long jusqu’à mars 2026 », mais s’engager maintenant est important pour le candidat du Parti radical de gauche, déjà candidat aux législatives en 2022.
Se démarquer des alliances passées
« Le PRG n’est plus le suiveur du Parti socialiste à chaque élection. » Thibaut Vinci rappelle que, depuis 2022, son parti a présenté sa propre candidature aux législatives et aux européennes, loin des accords trouvés avec le PS par le passé. « Nous discutons toujours avec les forces de gauche mais les unions ont des limites. » Il accueille volontiers la gauche de la « macronie » tout en excluant les anciens sympathisants LR qui ont rejoint le mouvement du président de la République. Thibaut Vinci considère que « les alliances incohérentes ne passent plus auprès des électeurs », prenant exemple sur l’accord Fontanel – Vetter de 2020.
À 38 ans, Thibaut Vinci, originaire de Blaesheim, se donne l’été pour faire connaître davantage le PRG à Strasbourg. « Nous ne sommes pas aussi populaires que Catherine Trautmann donc nous devons mettre les bouchées doubles. » Cela passe par les 25 000 tracts imprimés, prêts à être distribués sur les marchés de la ville. Le candidat s’appuie sur son ancrage personnel mais aussi sur la présence de ses militants sur le territoire, une base solide pour sa future liste. L’annonce de sa candidature ne lui paraît pas prématurée alors que les discussions politiques devraient véritablement débuter à la rentrée.
Loin des carrières politiques classiques
L’heure est au changement pour ce passionné de politique, militant depuis quinze ans. « Contrairement à beaucoup de responsables, je ne vis pas de la politique et ma démarche peut être plus sincère. » Policier de profession, il pense pouvoir se battre à 100 % pour ses idées, et pas seulement pour garder un poste. Thibaut Vinci veut imprégner de sa passion les trois priorités qu’il a identifiées pour Strasbourg.
Sur la sécurité, il prône l’installation de points fixes de la police municipale façon « kobans » japonais pour une présence de proximité rassurante. L’accent est mis sur le renfort des associations et centres socioculturels, premiers relais sur le terrain. Il estime enfin que le rayonnement de Strasbourg passe par l’Europe : « Il faut en finir avec l’Europe des petits fours et la rendre accessible à tous. »
Et Thibaut Vinci de conclure : « J’ai 39 ans l’année prochaine, comme Catherine Trautmann et Jeanne Barseghian lors de leur élection à la mairie de Strasbourg. C’est un signe. »