Lors des grandes chaleurs, les personnes équipées
actionnent leur climatiseur. Seulement voila, certains individus
pensent que ce type de machine peut nuire à la santé et d’autres
estiment qu’il n’y a aucun problème. Qu’en est-il réellement
?
Éviter une mauvaise utilisation des climatiseurs
Habituellement, les climatiseurs font davantage parler d’eux en
ce qui concerne le climat, en raison de leur côté énergivore. En
2021, une étude menée en Autriche
s’inquiétait d’une hausse de la demande en
climatisation. Or, cette demande accrue proviendrait
principalement des pays en développement, ces derniers étant les
plus impactés par les vagues de chaleur. Selon les auteurs, ces
mêmes pays devraient totaliser pas moins d’un milliard de
climatiseurs d’ici à 2030.
Néanmoins, les climatiseurs posent également des questions sur
le plan de la santé. Selon certaines croyances populaires, la
« clim » rendrait malade en causant des
rhumes, de la toux ou encore, la grippe. Mais quel est
l’avis des experts sur le sujet ?
Dans une publication datant de 2019,
le fabriquant japonais de climatiseurs Daikin expliquait que
d’éventuels problèmes de santé peuvent résulter d’une
mauvaise utilisation de l’appareil. La société conseillait
d’entretenir régulièrement les filtres du climatiseur entre une et
deux fois par an. Autre recommandation : limiter les écarts de
température. En effet, il est judicieux d’éviter les écarts trop
importants entre la température intérieure et la température
extérieure. L’écart idéal est de 6°C, le but étant de se
prémunir d’une fragilisation de l’organisme, rendant ce
dernier plus sensible aux infections.
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Crédits : Lazy_Bear / iStockUn seul danger : la diffusion de virus
En propageant l’air, la climatisation est parfois
responsable de la propagation de virus présents dans l’air
si celui-ci n’est que très peu renouvelé. Autrement dit, la machine
n’est pas un agent pathogène en soi mais peut être un facteur de
contamination, un sujet ayant eu son importance dans certains pays
lors de la récente crise du COVID.
En 2022, une étude menée par l’Institut
national de santé publique du Québec (Canada) a également souligné
les conséquences d’un appareil mal utilisé ou mal
entretenu. Ces travaux rappelaient que la climatisation
s’utilise dans des conditions impliquant la fermeture de l’espace
intérieur. L’objectif ? Llimiter l’introduction d’un air chaud et
humide susceptible de nuire à l’efficacité de l’appareil. Or, ces
conditions peuvent bloquer l’introduction de polluants extérieurs
et abaisser le taux d’humidité relative, ce qui est une bonne chose
sur le plan de la santé. Néanmoins, un appareil dont les filtres ne
sont pas régulièrement changés peut être une source d’accumulation
de contaminants de source intérieure et de diffusion de
contaminants microbiologiques.
L’étude québecoise évoquait également le phénomène de
surclimatisation, c’est à dire lorsque la machine est
réglée à des températures trop basses ou est utilisée sur une
période trop longue. La liste des symptômes est assez longue :
augmentation de la fréquence cardiaque et des risques de développer
des symptômes allergiques, céphalées, sécheresse des muqueuses
nasales, des yeux et de la gorge. Il peut également être question
de symptômes de stress thermique dû au froid. En somme, outre la
possible diffusion de virus, les climatiseurs ne sont
généralement pas dangereux mais peuvent parfois être source
d’inconfort.