35 000 ! Ce serait, selon les experts internationaux, le nombre hallucinant d’enfants ukrainiens portés disparus depuis l’invasion russe, en février 2022. Ils seraient retenus par la Russie. Le pouvoir poutinien rejette les demandes de restitution.

Le travail des journalistes et des ONG, les initiatives désespérées de nombreuses familles, ont permis de retrouver certains d’entre eux. Les témoignages, comme ceux recueillis, cette semaine, par Clara Marchaud, l’envoyée spéciale de L’Express, sont édifiants.

Après avoir été enlevés à leurs parents, à leurs écoles, ces gamins sont déportés en Fédération de Russie, placés dans des familles, des centres de redressement ou des camps militarisés.

Selon des méthodes éprouvées par les dictatures du XXe siècle, on leur lave le cerveau, on cherche à effacer leur mémoire. Une russification à marche forcée est à l’œuvre.

Pour retrouver ses enfants, l’Ukraine a lancé l’initiative « Bring the kids back UA ». Neuf personnalités, parmi lesquelles Salman Rushdie, Sting, Sean Penn, et Bernard-Henri Lévy ont signé un appel international.

Comble du cynisme, certains d’entre eux sont transformés en enfants-soldats envoyés sur le front combattre les leurs. À l’instar des « lionceaux du califat » enrôlés par Daesh.

Pour retrouver ses enfants, l’Ukraine a lancé l’initiative « Bring the kids back UA ». Neuf personnalités, parmi lesquelles Salman Rushdie, Sting, Sean Penn, et Bernard-Henri Lévy ont signé un appel international.

Les Européens se mobiliseront-ils ? Le dernier eurobaromètre donne un aperçu de leur état d’esprit. 77 % d’entre eux estiment que l’Union doit soutenir l’Ukraine jusqu’à l’instauration d’une paix durable. Toutefois, ils divergent sur la question du soutien militaire. 59 % approuvent le financement d’équipements militaires pour l’Ukraine. Ils sont 70 % en Pologne (en baisse de dix points par rapport à 2024), 63 % en Allemagne et 54 % en France. Mais 35 % en Grèce.

Les enfants d’Ukraine ne sont pas près de retrouver les leurs.