Par

Dorine Goth

Publié le

27 juin 2025 à 20h46
; mis à jour le 27 juin 2025 à 20h52

Le site fait partie du paysage de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) depuis 1948. Lundi 23 juin 2025, la direction de Sanofi a annoncé aux syndicats la vente de l’usine au groupe allemand Adragos Pharma. Les élus locaux dénoncent une « annonce brutale » alors que le site emploie 600 personnes. Le projet doit être officialisé mardi 1er juillet 2025.

« Une décision inquiétante »

« Cette décision inquiétante concerne près de 600 salariés, dont l’emploi et l’avenir sont en cause« , déplore la municipalité, le département et la région dans un communiqué commun. Ils jugent la décision « incompréhensible » alors que « les collectivités locales et l’État ont consenti ces dernières années d’importants efforts pour accompagner l’activité de ce fleuron mondial de l’industrie pharmaceutique« .

Le site est principalement consacré à la fabrication d’un anticoagulant dont il produit 160 millions de seringues par an, expédiées dans 125 pays. Mais le traitement fait face à une concurrence accrue ses dernières années et est de plus en plus remplacé par des alternatives. L’usine produit également des médicaments lyophilisés, dont des antibiotiques pour les hôpitaux, principalement pour la France et les pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.

Sécurisation des emplois

Dans leur communiqué, les élus demandent « la sécurisation des emplois sur le site et le maintien des conditions sociales et salariales des personnels », ainsi que « la garantie de la continuité de la production pharmaceutique sur ce site ». « Ils exigent de rencontrer dans les meilleurs délais le repreneur afin de prendre connaissance du contenu de son projet industriel et des conditions dans lesquelles il entend le mettre en œuvre », poursuivent-ils.

De son côté, Sanofi affirme que “la fermeture du site de Maisons-Alfort est totalement exclue et que tout est mis en œuvre pour construire un projet durable, qui assurera le maintien de l’activité et de l’emploi de cet établissement”. En novembre, Sanofi avait déjà annoncé la fermeture de son campus à Gentilly.

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