Par
Clémence Pays
Publié le
12 avr. 2025 à 10h00
L’association de défense des animaux utilisés comme ressources alimentaires maintient la pression. Un peu moins d’un mois après sa mobilisation devant le E.Leclerc de Rennes-Cleunay, L214 annonce une nouvelle action contre l’enseigne.
Les bénévoles locaux « déploieront un dispositif inédit afin d’alerter les clients sur l’opacité des pratiques » des supermarchés de Michel-Édouard Leclerc, samedi 12 avril 2025. 29 autres commerces de la marque seront visés un peu partout en France, comme à Orvault, près de Nantes.
Pourquoi E.Leclerc est visé ?
Cette mobilisation fait écho à la publication, par l’association, d’une enquête sur huit élevages de cochons, en Bretagne, fournissant l’enseigne E.Leclerc. Les images, filmées au sein de ces élevages, révélaient de mauvais traitements subis par les porcs (porcelets mutilés, cochons blessés à l’agonie ou mort…).
L214 avait décidé de porter plainte pour mauvais traitements contre ces élevages, auprès des tribunaux de Saint-Brieuc et de Saint-Malo. Des actions devant 38 supermarchés E.Leclerc de France, dont celui de Cleunay, avaient suivi.
Vidéos : en ce moment sur ActuBanderoles, lettre géante, vitrophanies…
Ce samedi 12 avril, de 14 h 30 à 16 h 30, les bénévoles de L214 vont donc réitérer l’opération en signe de protestation.
« Les bénévoles seront munis de banderoles qui détournent le célèbre slogan de la marque ‘qui est le moins cher ?’», dévoile l’association militante dans un communiqué transmis à actu Rennes.
Qui est le moins clair sur les conditions de vie des cochons ?
L214
Pour illustrer « le manque de transparence » de E.Leclerc sur les pratiques de ses élevages fournisseurs, des vitrophanies et des stickers « volontairement pixélisés » seront utilisés pour « dissimuler les vitrines des espaces boucherie et les produits Marque Repère » à base de viande de porc.
Une lettre géante, signée par les clients qui le souhaitent, sera également remise à l’accueil du magasin « pour appuyer la demande d’engagements fermes de la part de E.Leclerc ».
L’attente d’engagements « clairs »
Selon l’association, la réaction de l’enseigne après la diffusion de l’enquête, est « évasive et manque de clarté ».
E.Leclerc joue la carte de l’ambiguïté : l’enseigne affirme que « le bien-être animal est au cœur de [ses] préoccupations », mais refuse de s’engager à respecter les critères du Pig Minimum Standards. C’est précisément ce flou que nous dénonçons.
Ambre Bernard
Chargée des campagnes agroalimentaires pour L214
L214 exige donc « des engagements clairs de la part de E.Leclerc » et le respect du Pig Minimum Standards (PMS), notamment :
- le respect strict de la réglementation dans les élevages de cochons ;
- l’interdiction des mutilations pratiquées sur les cochons ;
- la mise en place d’enrichissements comme de la litière ;
- la fin de l’enfermement des truies reproductrices en cages individuelles.
Samedi 12 avril, de 14 h 30 à 16 h 30, E.Leclerc Cleunay, rue Jules-Vallès, Rennes.
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