« Les coiffes noires brodées et avec des dentelles sont signes de richesse. Et puis vous avez les rouges traditionnellement portées par les femmes non mariées de Geispolsheim », témoigne, en connaisseuse, Christiane. « Les coiffes sont fonction du village, de la religion, du statut social », précise ce pilier du groupe folklorique les Coquelicots de Geispolsheim pour signaler la multiplicité des coiffes alsaciennes.

Illustration avec le concours de coiffes organisé ce vendredi 27 juin sur le parvis de la Collectivité européenne d’Alsace : « Il y a un concours auquel participent 37 personnes et un second réservé aux associations d’Alsaciens dans le monde », rappelle Gérard Staedel, président de l’Union internationale des Alsaciens et chef d’orchestre de cette Alsace fan day, traditionnellement organisé un peu partout dans le monde le 24 juin mais qui pour des « raisons de commodités » a été décalé pour « la base arrière » au 28 juin.

Si la traditionnelle assiette Loux avait les honneurs de l’événement en 2024, cette 8 e édition met donc l’accent sur les coiffes dans toute leur diversité. Et c’était un joli défilé de costumes, groupes folkloriques et confréries qui, plus tôt dans l’après-midi, a animé les rues de Strasbourg avec l’accompagnement musical des Rhinwagges. Histoire de donner un peu plus de coffre à ce qui un jour pourrait devenir « la fête nationale alsacienne » espère Gérard Staedel. Des réjouissances sans repli identitaire et sans frontières auxquelles s’est associée plus tard dans la soirée la nouvelle miss Alsace, Julie Decroix.