Les investigations se poursuivent dans l’enquête pour « meurtre en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre » après la mort par armes à feu de Martial Bounour, dans la nuit de lundi 7 à mardi 8 avril à Venzolasca, en Corse-du-Sud.

Ce vendredi, l’autopsie a révélé que le Marseillais âgé de 44 ans avait succombé à cinq tirs de chevrotine dont « un à la tête et un au thorax, mortels tous les deux », précise une source judiciaire. Le cadavre de cet homme, connu de la justice pour des faits relatifs au trafic de stupéfiants notamment, avait été découvert mardi matin.

À ses côtés, deux haltères, les siens, avaient laissé penser les enquêteurs que la victime avait pu être violemment frappée à l’aide des accessoires de musculation, « mais il n’en est rien », poursuit la même source. L’exploitation des images de vidéosurveillance a par ailleurs révélé « deux gerbes de coups de feu simultanées » émanant de deux tireurs, sans toutefois parvenir à capter leurs visages ni l’itinéraire de leur fuite. Aucun véhicule calciné n’a pour l’heure été retrouvé dans les environs.

Proche des milieux criminels corse et marseillais

Considéré autrefois comme appartenant à la bande criminelle marseillaise dite « des Gitans » et des frères Bengler, Martial Bounour était également présenté comme un « proche » du clan criminel corse dit « des Federicci », originaire de Venzolasca. Le Marseillais se rendait fréquemment dans cette région de Haute-Corse où il travaillait en tant que saisonnier pour l’établissement La Caravelle.

En 2013, 2015 et en janvier 2025, Martial Bounour avait réchappé à trois tentatives d’assassinat, sans qu’aucun lien ne soit établi entre ces faits et l’homicide de Venzolasca. Instruite par la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, l’enquête n’a pas encore déterminé si l’homicide s’inscrit dans un contexte de criminalité marseillaise ou insulaire. « C’est toute la difficulté quand on a des inimitiés des deux côtés », souffle un proche du dossier.