Par
Lisa Rodrigues
Publié le
28 juin 2025 à 6h04
En 2024, l’Isère a enregistré 23,7 millions de nuitées touristiques, selon les chiffres d’Isère Attractivité, soit le meilleur niveau depuis le Covid. On ne parle pas pour autant de surtourisme, même si des pics importants de fréquentation sont observés.
Il n’empêche, Grenoble fait partie des villes étudiées par la start-up Ville de Rêve dans son étude sur le « touriscore », un indicateur de surtourisme en centre-ville.
On vous décrypte les résultats pour la capitale des Alpes, qui cachent quelques surprises.
Un score moyen
Grenoble décroche un touriscore C (A étant la meilleure note, E la pire), indiquant une tension touristique moyenne.
Pour expliciter cette note globale, l’étude prend en compte quatre critères : le taux de meublés touristiques, la prédation des logements, le pourcentage de loueurs professionnels dans les annonces AirBnb et la densité des bars et restaurants au km².
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Au début, Grenoble s’en sort (très) bien : une note B avec « seulement » 3,2% de logements en centre-ville qui sont des AirBnb. Pour ce qui est de la prédation des logements, là aussi les chiffres sont bons. « Le nombre de logements récemment mis sur AirBnb représente 4,6% des transactions immobilières récentes », indique Ville de Rêve, donnant la note A à ce critère.
Moins de logements disponibles et plus de bruit
Par contre, concernant les deux derniers points, les résultats sont bas avec un score de E dans les deux cas.
Ainsi, 47% des logements AirBnb du centre-ville de Grenoble sont gérés par des propriétaires possédant trois biens ou plus, considérés par l’étude comme des « loueurs professionnels ». Leur but est d’obtenir un « rendement locatif élevé » en privilégiant la location courte durée à des touristes. Une pratique qui « raréfie les logements disponibles pour les habitants ».
La densité élevée de bars et restaurants – 454 au km² en centre-ville – n’est pas non plus vue comme un avantage. « Plus ce chiffre est élevé, plus la concentration de ces établissements est forte, ce qui peut engendrer des nuisances (sonores, olfactives) et des difficultés (circulation, gestion des déchets) », explique Ville de rêve.
Ailleurs en Isère
Il est à noter que la seule autre ville iséroise intégrée à l’étude est Vienne, dans la vallée du Rhône.
Avec un touriscore à B, elle fait aussi bien que Saint-Étienne (Loire) ou Valence (Drôme). Son seul point noir est la densité des bars et restaurants, à 293 établissements au km², lui donnant la note D sur ce point.
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