Ilan M., un homme de 27 ans surnommé « Mojito », est déféré en comparution immédiate ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour « des violences avec arme n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail », indique dans un communiqué le parquet. Il est soupçonné d’avoir piqué des personnes avec une seringue et d’avoir diffusé des vidéos de ces agissements sur les réseaux sociaux.
Une enquête avait été ouverte par la Sûreté territoriale de Paris après « la diffusion sur les réseaux sociaux le 20 juin », soit la veille de la Fête de la musique, « de la vidéo d’un certain « Mojito » se mettant en scène en train de piquer ou faire mine de piquer des personnes installées dans l’espace public, à l’aide d’une seringue », a relaté le parquet.
Dans une autre vidéo, datée du 23 juin et postérieure à l’événement musical, « le mis en cause expliquait avoir réalisé cette vidéo de manière préventive, en tant qu’influenceur, pour alerter des risques de piqûres pendant la Fête de la musique », a poursuivi le parquet.
Parallèlement à Paris, plusieurs enquêtes ont été ouvertes après le signalement de personnes disant avoir été piquées par une seringue lors de la Fête de la musique dans différents lieux de la capitale. Certaines ont témoigné de malaises et ont été prises en charge dans des hôpitaux.
Il s’agissait d’une « blague »
Ilan M. a été interpellé jeudi, précise le parquet. Le ministère public précise qu’il a « mis quinze minutes à ouvrir aux enquêteurs qui se présentaient à son domicile, et son téléphone ne comportait aucune de ces vidéos ». Lors de sa garde à vue, « il s’est toutefois reconnu sur la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, expliquant qu’il s’agissait d’une « blague », qu’il avait laissé le capuchon sur les seringues, et prétendant ne pas connaître l’identité de la personne qui le filmait en commettant les faits », a détaillé le ministère public. Aucune victime des agissements d’Ilan M. n’a pu être identifiée ni entendue, selon le parquet.
Pour rappel, dans la nuit du 21 juin et à la suite de publications sur les réseaux sociaux appelant à « attaquer et à piquer des femmes lors de la Fête de la musique », 145 victimes de piqûres se sont manifestées auprès des services de police en métropole et en outre-mer, avait indiqué dimanche le ministère de l’Intérieur. La préfecture de police de Paris a relevé 21 cas sur sa zone en Ile-de-France, dont 13 à Paris.