Posted On 28 juin 2025
Il reste 9 mois avant les prochaines élections municipales, et le système Verts/LFI local, très affaibli par le bilan Piolle qu’il devra porter comme un boulet et tétanisé par la montée des contestations, ouvre la porte à des méthodes de disqualification qui augurent d’une campagne tristement violente.
UNE MOBILISATION HISTORIQUE CONTRE LES PROJETS IMPOSÉS
Depuis plusieurs mois, la municipalité fait face à une mobilisation historique des habitants et commerçants, regroupés dans des collectifs représentatifs de différents quartiers de la ville où les élus tentent de faire passer des projets d’aménagement en force, en ne tenant aucunement compte des remarques des premiers concernés dont certains verraient leur quotidien profondément pénalisé, voire leur survie économique menacée.
Les rassemblements citoyens face aux méthodes municipales se multiplient
LA TENTATIVE DE DISQUALIFICATION…
Plutôt que d’y répondre en acceptant d’ouvrir le dialogue, les Verts/LFI usent des pires méthodes pour tenter d’éteindre la fronde. D’abord la tentative de disqualification par association. En mai, après une manifestation devant le conseil municipal, les élus de la majorité ont commencé à distiller des éléments de langage accusant les présidents d’unions de quartiers, commerçants et habitants d’être politisés, et d’œuvrer pour Alain Carignon.
… EN NIANT TOUT LIBRE-ARBITRE AUX HABITANTS ET COMMERCANTS
Leur communication allant jusqu’à parler de « trumpisation carignonesque » (!) et de « manipulation citoyenne » pour diaboliser ces manifestants pacifiques. Comme si les Grenoblois n’avaient aucun libre-arbitre, et ne pouvaient pas contester des projets ou des méthodes municipales de leur propre chef, sans être manipulés. Et comme si par ailleurs l’engagement de certains aux côtés d’Alain Carignon dans la perspective des prochaines élections invalidait le fond de leurs revendications.
LES PLAINTES À RÉPÉTITION POUR BAILLONNER LES OPPOSANTS
Une autre méthode, tout aussi odieuse, consiste à user et abuser des plaintes pour menacer et tenter de faire taire toutes critiques. Ceux qui laissent couler y compris les actions les plus violentes lorsqu’elles émanent de l’extrême-gauche ou de collectifs proches d’eux ont soudain décidé de porter plainte suite à une manifestation devant le conseil où des policiers auraient été bousculés. Dans la même veine, l’influenceur Guizmaths, très suivi et critique de la municipalité, a été attaqué en diffamation et ainsi convoqué à l’hôtel de police parce qu’il dérange.
Déjà à la rentrée dernière une opération de lobbying des officines (ADTC, rue de l’avenir où on retrouve les mêmes, Alternatiba qui est un paravent des Verts…) pour défendre le projet municipal Place de Metz.
L’ADTC À LA RESCOUSSE DES PIOLLISTES…
Cette semaine, la tentative de riposte municipale est également montée d’un cran avec la sortie du bois de l’ADTC, officine très proche des Verts/LFI, pour s’attaquer aux habitants et commerçants qui contestent les projets municipaux. Ceux qui s’inquiètent de l’impact des aménagements imposés sont ainsi méprisés, traités « d’immobilistes », et jugés « minoritaires », « bruyants » ou encore « irrespectueux », tandis que ce que défendent les élus de la majorité serait largement plébiscité et même « consensuel ». Il fallait l’oser, quand on voit les mobilisations depuis des mois qui ne faiblissent pas pour contester les projets.
… PRÉTEND REPRÉSENTER « UNE MAJORITÉ SILENCIEUSE » !
Pour exister, l’ADTC a tenté d’accroche une pauvre banderole devant le conseil municipal, qui a été décrochée avant même l’arrivée du public. Ca ne les empêche pas de s’en féliciter, ainsi que d’une opération de lobbying consistant à écrire aux élus pour soutenir les aménagements : avec 200 auteurs de mail revendiqués, ils considèrent représenter une « majorité silencieuse » ! Que dire des collectifs habitants-commerçants qui, eux, à la différence des groupuscules proches des verts, sont capables de réunir ces 200 personnes physiquement ?
Mais curieusement le Dauphiné Libéré ne s’interroge jamais sur la politisation de l’ADTC et consorts
UN MANIFESTANT PRIS À PARTIE PAR UN REPRÉSENTANT DE L’ADTC
En marge de la manifestation devant le conseil, Jean-Luc Rizzi, administrateur de l’union de quartier Rondeau-Libération présent en soutien aux collectifs habitants-commerçants, annonce avoir porté plainte car il accuse un membre de l’ADTC présent de l’avoir agressé en utilisant son vélo comme arme par destination, le projetant à terre et le blessant au dos. Un climat déjà explosif qui ne pourra qu’aller de pire en pire si les Verts/LFi ne canalisent pas leurs amis.
DES MESSAGES ANONYMES POUR PRESSURISER LES COMMERCANTS
Toujours cette semaine, plusieurs commerçants qui avaient placardé une affiche « Touche Pas à Mon Commerce – Grenoble en faillite » sur leur commerce pour dénoncer les effets des politiques piollesques ont eu la mauvaise surprise de découvrir celle-ci recouverte d’un message anonyme et menaçant : « Mon bulletin de vote, c’est aussi mon porte-monnaie. Avec ma famille, nous habitons le quartier et nous boycottons votre commerce à cause de l’affiche « Grenoble à l’agonie » sur votre devanture. Le mouvement s’amplifie parmi les riverains et nous avons décidé de vous en informer ».
Les messages posées par une courageuse anonyme sur des commerces qui défendent leur survie… et avec elle la vitalité de leurs quartiers
LE CLIMAT DÉLÉTÈRE DE GRENOBLE SOUS PIOLLE
Le fameux « mouvement » consiste en fait en une seule personne, rapidement identifiée par les commerçants, qui colle ses affichettes. Mais qu’elle se permette un tel acte témoigne du climat délétère à Grenoble : des commerçants peuvent être ainsi menacés parce qu’ils se mobilisent simplement pour leur survie. La méthode rappelle ceux qui, en 2020, avaient commencé à dresser des listes des commerçants soutenant Alain Carignon et à les jeter en pâture sur Twitter pour tenter de les réduire au silence.
LA DÉRIVE D’UN CAMP FÉBRILE ET AUX ABOIS
Cette escalade des méthodes, de la disqualification à l’intimidation anonyme, en passant par l’instrumentalisation de la justice, n’est pas une démonstration de force, mais bien l’aveu d’une fébrilité politique. Incapable de répondre sur le fond à une contestation populaire légitime et grandissante, le système Piolle et ses soutiens se crispent et révèlent leur vrai visage. À neuf mois du scrutin municipal, ce climat de tension est un avant-goût inquiétant de la campagne à venir. Il appartient aux Grenoblois de juger si ces pratiques sont dignes d’une ville apaisée.